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L'OIAC met en garde le régime syrien au sujet des attaques au sarin de 2017

AFP

Des soldats du régime syrien se tiennent près d'un véhicule de combat d'infanterie endommagé près de l'entrée d'un système de grottes et de tunnels qui aurait été utilisé par des combattants de l'opposition près de Latamneh dans la province de Hama le 25 septembre 2019. [Maxime Popov / AFP]

Des soldats du régime syrien se tiennent près d'un véhicule de combat d'infanterie endommagé près de l'entrée d'un système de grottes et de tunnels qui aurait été utilisé par des combattants de l'opposition près de Latamneh dans la province de Hama le 25 septembre 2019. [Maxime Popov / AFP]

Les pays membres de l'organisme de contrôle mondial des armes toxiques ont averti, jeudi 9 juillet, la Syrie qu'ils pourraient prendre des mesures après qu'une enquête ait explicitement accusé le régime syrien d'attaques aux gaz nerveux pour la première fois.

Le conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a voté massivement pour dire à la Syrie qu'elle doit déclarer tous les détails sur les installations utilisées pour produire le sarin et le chlore utilisés lors des attaques de 2017.

Cette décision intervient après que la nouvelle équipe d'enquête de l'OIAC a déclaré dans son premier rapport en avril que l'armée de l'air du régime syrien avait utilisé les deux produits chimiques dans le village de Latamneh en mars 2017.

Seuls la Russie, la Chine et l'Iran ont voté contre la décision de jeudi au conseil exécutif de l'OIAC, qui comprend 41 des 193 États membres de l'organisme affilié à l'ONU.

"C'est un bon résultat pour la sécurité internationale et la lutte contre l'impunité", a déclaré l'ambassadeur de France, Luis Vassy, dont le pays a présenté la motion.

"C'est un succès pour cette organisation, qui remplit son mandat".

La Syrie pourrait voir son droit de vote suspendu en vertu de la peine maximale autorisée par l'organisation basée à La Haye si elle ne prend pas de mesures dans les 90 jours, ont déclaré des diplomates.

Dans des cas extrêmes, l'OIAC peut également référer des pays au Conseil de sécurité des Nations Unies pour violation de la convention sur les armes chimiques.

'Profonde préoccupation'

La motion condamne l'utilisation d'armes chimiques par la Syrie et exprime sa "profonde inquiétude" que les attaques de 2017 montrent que le régime syrien n'a pas déclaré et détruit toutes ses armes chimiques.

La résolution donne également à la Syrie 90 jours pour "redresser la situation" en déclarant les installations où les armes chimiques utilisées en 2017 ont été "développées, produites, stockées et entreposées de manière opérationnelle pour livraison".

Le régime doit également déclarer toutes les armes chimiques restantes dont il dispose, y compris le sarin et le chlore, selon la motion.

Si la Syrie ne se conforme pas, elle devra faire face à un vote lors de la réunion annuelle de tous les pays membres de l'OIAC en novembre.

La Syrie a continué de nier l'utilisation d'armes chimiques et insiste sur le fait qu'elle a remis ses stocks d'armes en vertu d'un accord de 2013, provoqué par une attaque présumée au sarin qui a tué 1 400 personnes dans la Ghouta orientale.

L'équipe d'enquête de l'OIAC a constaté que deux avions de chasse syriens avaient largué des bombes contenant l'agent neurotoxique sarin sur Latamneh et qu'un hélicoptère avait largué une bombe baril remplie de chlore sur le village.

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