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Terrorisme

Un « émir » de l’EIIS jugé à Paris pour des exécutions commises en Syrie

AFP

Un dessin réalisé le 25 juin au palais de justice de Paris montre l’extrémiste français et « émir » de l’EIIS Tyler Vilus s’exprimant à l’ouverture de son procès pour des crimes commis en Syrie entre 2013 et 2015. [Benoit Peyrucq/AFP]

Un dessin réalisé le 25 juin au palais de justice de Paris montre l’extrémiste français et « émir » de l’EIIS Tyler Vilus s’exprimant à l’ouverture de son procès pour des crimes commis en Syrie entre 2013 et 2015. [Benoit Peyrucq/AFP]

Un extrémiste français était jugé jeudi 25 juin pour terrorisme, accusé d’avoir supervisé des exécutions en Syrie en tant que haut responsable de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Âgé de 30 ans, Tyler Vilus est accusé d’appartenir à un groupe terroriste, d’avoir dirigé un groupe de combattants de l'EIIS et de « meurtre aggravé » entre 2013 et 2015. S’il est reconnu coupable, il risque la prison à vie.

Les enquêteurs le soupçonnent de faire partie de la brigade « Al-Mouhajireen » (les immigrants), un groupe qui a pratiqué la torture et procédé à des exécutions sommaires, ce qu’il nie.

Vilus est également accusé d’avoir supervisé des exécutions en tant que membre de la « police religieuse » dans la ville d’al-Shaddadi, au nord-est de la Syrie, près de la frontière irakienne.

Dans une vidéo de 2015 publiée par les médias de l’EIIS, un homme présumé être Vilus se tient à deux mètres alors que deux prisonniers agenouillés et les yeux bandés sont exécutés d’une balle dans la tête.

L’un des prisonniers avait combattu dans les rangs de l’Armée syrienne libre (ASL), l’autre était un soldat du régime syrien.

Vilus a été arrêté dans un aéroport d’Istanbul en possession d’un passeport suisse en juillet 2015 et a ensuite été expulsé vers la France.

Son arrestation et son procès sont considérés comme un coup majeur pour les services de sécurité français, car Vilus aurait connu de nombreux extrémistes français en Syrie.

Vilus a admis être en contact avec Abdelhamid Abaaoud, que les services secrets français estiment être le cerveau des attentats terroristes de novembre 2015 à Paris.

La mère de Vilus s’est rendue trois fois en Syrie pour soutenir son fils et a été condamnée à dix ans de prison en juin 2017 pour son « engagement indéfectible » envers l’extrémisme violent.

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