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Le manque de fonds entrave les efforts de reconstruction de Ninive

Par Khalid al-Taie

Le 21 juin, des camions de service mènent une campagne de réhabilitation des rues du quartier d'al-Samah à Mossoul avec le soutien de la Banque mondiale. [Photo fournie par la municipalité de Mossoul]

Le 21 juin, des camions de service mènent une campagne de réhabilitation des rues du quartier d'al-Samah à Mossoul avec le soutien de la Banque mondiale. [Photo fournie par la municipalité de Mossoul]

Les plans de reconstruction dans la province de Ninive sont entravés par un manque de fonds, avec "une insuffisance financière pour couvrir tous les projets de réhabilitation des infrastructures", a déclaré un responsable irakien mercredi 24 juin.

Alors que Ninive commémore le 6e anniversaire de la prise de contrôle de "l'État islamique en Irak et en Syrie (EIIS), la reconstruction est toujours en retard sur les attentes, a déclaré Shirwan al-Dobardani, un député irakien représentant Ninive.

Un montant de 600 milliards de dinars irakiens (environ 500 millions de dollars) a été alloué pour financer des projets de reconstruction dans la province cette année, a-t-il indiqué à Diyaruna.

Mais ces fonds "ne sont pas proportionnels à l'ampleur des dégâts dans la province, qui, dans certaines zones comme la vieille ville de Mossoul, se situe à un niveau de 90%", poussant le Parlement à la déclarer zone sinistrée en 2017, a-t-il signalé.

Un ingénieur irakien inspecte le pont al-Horriya à Mossoul, qui a été rouvert le 10 juin. [Photo fournie par le bureau des médias de la province de Ninive]  

Un ingénieur irakien inspecte le pont al-Horriya à Mossoul, qui a été rouvert le 10 juin. [Photo fournie par le bureau des médias de la province de Ninive]  

La province a besoin d'au moins 15 milliards de dollars pour les efforts de reconstruction, selon les estimations officielles.

Le manque de fonds constitue aujourd'hui un obstacle majeur aux plans de reconstruction, a déclaré al-Dobardani, "et le problème est encore aggravé par la baisse actuelle des revenus de l'État due à la baisse des prix du pétrole".

Pourtant, les efforts pour rétablir une vie normale se poursuivent malgré les difficultés financières et les difficultés causées par la nouvelle pandémie de coronavirus (COVID-19), a-t-il souligné.

Les efforts se limitent actuellement en grande partie à la restauration de l'eau, de l'électricité et des services municipaux.

Les grands projets stratégiques qui impliquent la réhabilitation de ponts, d'usines et de centres médicaux et éducatifs "nécessitent beaucoup de financement", a-t-il expliqué.

Les organisations internationales ont joué un "rôle positif en aidant l’Irak à remettre en état de nombreuses écoles, hôpitaux et centres de services", a dit al-Dobardani.

"Grâce à nos réunions en cours avec des partenaires et amis internationaux, nous cherchons à organiser un plus grand soutien pour la province afin de mener à bien tous les projets inclus dans les plans et campagnes de reconstruction", a-t-il ajouté.

Il a également exhorté à se concentrer sur la reconstruction des maisons détruites lors de la guerre contre l'EIIS - qui, dans la vieille ville, représentent plus de 20 000 maisons - en plus de milliers d'autres à Sinjar et Tal Afar.

Cela mettrait fin aux souffrances de la population déplacée, a-t-il dit, notant qu'environ 800 000 habitants de Ninive vivent toujours dans des camps dans la région kurde et à la périphérie de Mossoul.

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