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Sécurité

Accélération du déploiement des forces irakiennes dans le district de Khanaqin

Khalid al-Taie

Des soldats de la 5e division de l’armée de terre irakienne parlent avec des habitants de la ville de Jalawla, dans le district de Khanaqin, le 5 juin. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats de la 5e division de l’armée de terre irakienne parlent avec des habitants de la ville de Jalawla, dans le district de Khanaqin, le 5 juin. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes ont accentué leur déploiement dans le district de Khanaqin de la province de Diyala, pour contrer les attaques des derniers éléments de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) contre les villages situés aux confins de ce district.

La plus récente de ces attaques a eu lieu samedi 13 juin, lorsque des hommes armés de l’EIIS ont attaqué les villages de Dara et de Mikhas, dans l’ouest de Khanaqin.

Quatre civils et trois membres de la sécurité ont été tués lors de cette attaque, et quatre autres personnes ont été blessées.

Bien que la sécurité soit stable dans le centre du district, « ce n’est pas le cas dans les confins de Khanaqin », a précisé Zahid Tahir Khalil al-Dalawi, ancien membre du conseil provincial de Diyala représentant Khanaqin.

Un officier irakien vérifie l’état de santé de l’un des membres de la sécurité blessé lors de l’attaque du 13 juin contre les villages de Dara et de Mikhas, dans le district de Khanaqin. [Photo fournie par la police de Diyala]

Un officier irakien vérifie l’état de santé de l’un des membres de la sécurité blessé lors de l’attaque du 13 juin contre les villages de Dara et de Mikhas, dans le district de Khanaqin. [Photo fournie par la police de Diyala]

L'inquiétude porte particulièrement sur les villages situés à l’ouest de ce district, a-t-il poursuivi, qui outre Dara et Mikhas comprennent Mohammed Shibark, Shayrak, Hussein Mamoh, Imam Mohammed, Aliawa, Jamil Bek, Mardan, Tafraqa, al-Sarmiriya et Moubarak.

« La superficie totale de ces villages ne dépasse pas 45 kilomètres carrés, mais le danger vient des vallées, des collines et des zones de végétation dense qui les entourent et où se cachent les terroristes », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Les attaques terroristes contre ces villages ont poussé nombre de leurs habitants à fuir, a expliqué al-Dalawi, parlant de 89 attaques depuis octobre 2017, dont plusieurs ont été revendiquées par l’EIIS.

Nécessité de plus de soutien

Les mesures de sécurité ont été renforcées à la suite de l’attaque la plus récente, a-t-il poursuivi, soulignant que les forces irakiennes avaient été déployées pour traquer les militants dans les zones de moindre sécurité.

L'armée irakienne et les Forces de la mobilisation populaire (FMP) sont chargées de protéger ces zones, a-t-il rappelé, ajoutant que le commandement des opérations dans Diyala « fournit des efforts remarquables ».

Mais les forces assurant la sécurité des environs de Khanaqin ne sont pas en nombre suffisant, car plusieurs des unités militaires qui sécurisaient autrefois Diyala ont maintenant été réaffectées ailleurs, dans la province voisine de Salaheddine.

De plus, le nombre insuffisant de caméras thermiques et de matériel de surveillance aggrave la menace sécuritaire, a-t-il ajouté.

Al-Dalawi a souhaité que soient redéployées les forces kurdes des Peshmergas, qui, avant 2017, étaient chargées de la protection des sous-districts et des villages de Khanaqin en coordination avec l’armée irakienne.

« Nous espérons que cette coordination sera rétablie afin de maintenir la sécurité dans nos régions et permettre à toutes les familles déplacées de rentrer chez elles », a-t-il conclu.

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