Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont arrêté des dizaines d’éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » lors de la première phase d’une opération antiterroriste dans le nord-est de la Syrie, a fait savoir jeudi 11 juin un responsable des FDS.
Mercredi, les FDS ont annoncé le succès et la fin de la première phase de l’opération « Terrorism Deterrence », une opération de ratissage sécuritaire appuyée par la coalition internationale, qui a été menée dans certaines régions des provinces de Deir Ezzor et d’al-Hasakeh.
Lors de cette opération, les FDS ont traqué des éléments de l’EIIS et des cellules dormantes dans ces deux provinces, au nord-est de la Syrie, sans subir aucune perte dans leurs rangs, a indiqué à Diyaruna Farhad Khoja, officier dans les FDS.
Des milliers de membres des FDS et des unités de sécurité affiliées ont participé à cette opération, a-t-il ajouté, et ont ratissé des dizaines de villages et de localités dans ces deux provinces.
Les forces commando ont ratissé 56 sites associés au groupe extrémiste, et ont arrêté 110 membres syriens et irakiens de l’EIIS de différents grades, a poursuivi Khoja.
Tous les individus arrêtés ont été transférés dans des centres de détention et d’interrogatoire, a-t-il continué, y compris les membres d’une cellule de l’EIIS à proximité de la frontière avec l’Irak.
Le ratissage a visé 150 villages et localités
Khoja a précisé que cette opération de ratissage menée par les forces terrestres des FDS avait visé 150 villages et fermes, et que les opérations à haut risque avaient été menées par les forces spéciales et les commandos.
Toutes ces actions ont été menées en coordination et avec le soutien intégral des forces de la coalition internationale, qui ont fourni une couverture aérienne et un soutien logistique et de renseignement, a-t-il ajouté.
La zone visée par l’opération « Terrorism Deterrence » est une région désertique qui recèle de dizaines de repaires cachés et de tunnels creusés par les éléments de l’EIIS, a-t-il précisé.
Cela a obligé les opérations de ratissage à avancer lentement et difficilement, en particulier dans la bande désertique le long de la rivière Khabour et de la frontière avec l’Irak.
Lors de cette opération, les forces de sécurité ont mis à jour un vaste réseau de tunnels, dont certains étaient assez larges pour y faire circuler des voitures, a précisé Khoja.
Elles ont également mis la main sur des armes, des munitions et du matériel utilisé dans la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI), a-t-il ajouté.
Les FDS ont travaillé en coopération avec les forces irakiennes stationnées près de la frontière, a-t-il précisé pour conclure, de manière à traquer les éventuels éléments de l’EIIS qui auraient cherché à fuir en Irak après avoir eu vent de cette opération.