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Déconfliction entre les États-Unis et la Russie à Hassakeh en Syrie

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Un convoi militaire américain avance à travers la campagne occidentale de la ville syrienne d'al-Malikiyah (Derik), dans le nord-est de la Syrie, alors qu'il patrouille dans des villes kurdes près de la frontière avec la Turquie, le 7 juin. [Delil Souleiman / AFP]

Un convoi militaire américain avance à travers la campagne occidentale de la ville syrienne d'al-Malikiyah (Derik), dans le nord-est de la Syrie, alors qu'il patrouille dans des villes kurdes près de la frontière avec la Turquie, le 7 juin. [Delil Souleiman / AFP]

Des patrouilles militaires américaines et russes opérant dans le nord-est de la Syrie se sont retrouvées face à face dans la province de Hassakeh ces derniers jours, a déclaré un militant local à Diyaruna.

Il y a eu deux rencontres récentes dans la ville d'al-Malikiyah lorsque les forces russes se sont déployées dans une zone sous influence américaine, dans le cadre d'une action que les médias russes décrivent comme faisant partie d'un effort visant à étendre la présence de l'allié du régime dans la région.

Cela comprend les plans russes d'établir une base à Qasir al-Dib près d'al-Malikiyah, que la Russie aurait négocié avec le régime syrien.

Certains médias locaux ont publié des photos et des vidéos des forces américaines et russes vues ensemble et ont affirmé avoir mené des patrouilles conjointes dans la région, a déclaré à Diyaruna le militant syrien Ammar Saleh.

Mais ce n'est pas le cas, a-t-il dit.

"S'il y avait eu des patrouilles conjointes dans cette zone, elles auraient été rendues publiques par les canaux officiels de la coalition internationale ou des forces russes", a-t-il fait savoir.

Le porte-parole de la coalition internationale, le colonel Myles Caggins, a récemment indiqué qu'il n'y avait pas de patrouilles conjointes entre les forces américaines et russes.

Les deux parties ne coordonnent pas leurs missions dans le nord-est de la Syrie, a-t-il dit, qualifiant les rencontres des États-Unis avec les forces russes de "déconfliction".

Les forces américaines ont refoulé les forces russes à plusieurs reprises alors qu'elles tentaient de traverser des zones hors de leur contrôle et ont récemment fourni une escorte pour faire sortir les forces russes de la région.

Selon des sources militaires dans la région, cela a eu lieu dans le cadre d'un protocole militaire visant à assurer la sécurité des forces russes, car la zone est sous l'influence de la coalition internationale, a déclaré Saleh.

"Cela sert de message pour affirmer que la région est en dehors de l'influence russe", a-t-il souligné.

Protéger les infrastructures pétrolières

Les forces américaines stationnées dans la région sont là dans le cadre de la coalition internationale contre "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS). Ils cherchent à protéger les infrastructures pétrolières de la région et à éviter qu'elles ne tombent entre les mains du groupe.

Selon Saleh, la présence de la coalition internationale dans la région empêchera également les autres d'exploiter les richesses pétrolières de la région.

Saleh a indiqué que la présence russe n'était absolument pas la bienvenue dans cette partie de la Syrie.

Le directeur du Centre d'études et de recherche sur le terrain Ibn al-Waleed, Mazen Zaki, a déclaré à Diyaruna qu'il surveillait les sites de médias sociaux pour évaluer les opinions et les points de vue des habitants du nord-est de la Syrie.

Ses recherches montrent que les forces russes ne sont pas dignes de confiance, a-t-il dit, car les habitants pensent qu'ils n'ont d'autre objectif que de réaliser des gains économiques.

La nouvelle législation américaine qui doit entrer en vigueur la semaine prochaine vise à sanctionner toute personne qui assiste le régime syrien ou contribue à la reconstruction du pays.

La loi César de 2019 sur la protection civile en Syrie impose des restrictions financières au régime syrien pour l'obliger à stopper les "attaques contre le peuple syrien", et devrait pénaliser les sociétés russes et autres qui collaborent avec le régime.

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