Un haut dirigeant de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) a été tué par une frappe aérienne de la coalition internationale dans la province syrienne de Deir Ezzor, a indiqué le général de brigade Yahya Rasoul, porte-parole du ministère de la Défense, mardi 26 mai.
Des appareils de la coalition ont visé Moutaz Nouman Abed Nayif Najm al-Joubouri sur la base de renseignements fournis par les services du contre-terrorisme irakien (CTS), a déclaré le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du commandement des opérations conjointes à Diyaruna.
Al-Joubouri, connu également sous le pseudonyme de Hajji Tayseer, était considéré comme « l’homme le plus dangereux de [l’EIIS] », et était par ailleurs commandant en second de l’EIIS et « wali » d’Irak, a-t-il précisé.
Il était également chargé de surveiller les activités du groupe en dehors d’Irak.
L’année dernière, les États-Unis avaient offert une récompense de 5 millions de dollars à quiconque fournirait des informations concernant al-Joubouri, dont on disait qu'il supervisait la fabrication des engins explosifs, selon l’annonce des États-Unis.
Localiser et neutraliser al-Joubouri révèle la portée de « l’effondrement du réseau terroriste et la chute de ses leaders l’un après l’autre grâce aux succès et à la qualité des renseignements de nos forces », a continué al-Khafaji.
Coups durs pour l’EIIS
Cette opération a coïncidé avec « l’arrestation d’un dangereux terroriste mardi dans la localité d’al-Rummana dans le district d’al-Qaim [dans l’ouest de l’Anbar] à son arrivée en provenance de Syrie », a indiqué al-Khafaji.
Ce militant était recherché par avoir participé aux combats contre les forces irakiennes dans la ville de Haditha lors des combats pour la libération, et pour avoir participé aux batailles dans la localité frontalière syrienne d’Albou Kamal, a-t-il ajouté.
De plus, lors d’une opération préemptive, les forces irakiennes ont démantelé une cellule terroriste dans la ville de Heet, dans la province de l’Anbar. Cette cellule avait été impliquée dans le transfert d’argent aux résidus de l’EIIS.
« Cette cellule se composait de quatre membres, dont une femme, qui faisaient chanter et menaçaient des citoyens, volant leur argent pour le faire passer aux terroristes », a expliqué al-Khafaji.
L’EIIS a également subi un « échec douloureux » lors d’une opération de sécurité lancée ces deux derniers jours dans les régions désertiques de Qabdat al-Ghazlan, dans le district d’al-Rutba, a-t-il ajouté.
Un haut responsable de l’EIIS a été tué lors de cette opération, tandis qu’un autre, qui a réussi à s’échapper, a été blessé.
« Lors de cette opération, nous avons détruit une importante base de l’EIIS qui renfermait des maisons de repos, des engins explosifs improvisés (EEI), différentes armes et des fournitures », a conclu al-Khafaji, notant que ce site servait de centre de soutien logistique pour les armes et la nourriture.