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Un magnat syrien dit que ses avoirs seront saisis dans une prise de bec avec le régime

AFP

Un homme regarde une vidéo Facebook sur son portable dans laquelle l'homme d'affaires syrien Rami Makhlouf diffuse publiquement ses griefs avec le régime syrien, à Damas le 11 mai. [AFP]

Un homme regarde une vidéo Facebook sur son portable dans laquelle l'homme d'affaires syrien Rami Makhlouf diffuse publiquement ses griefs avec le régime syrien, à Damas le 11 mai. [AFP]

Un magnat syrien et cousin du président Bashar al-Assad a déclaré mardi 19 mai que le régime syrien avait ordonné la saisie de ses avoirs et l'avait banni du secteur public pour de l'argent dû par sa société.

Rami Makhlouf, chef du plus grand opérateur mobile syrien, Syriatel, est aux prises avec le régime pour exiger que l'entreprise paie 185 millions de dollars.

L'autorité syrienne des télécommunications a menacé de prendre toutes les mesures nécessaires pour récupérer l'argent que Syriatel doit pour le maintien de sa licence d'exploitation.

Mais Makhlouf a qualifié ces affirmations d’indues et injustes.

Des clients font la queue devant le plus grand opérateur mobile syrien Syriatel, appartenant à l'homme d'affaires Rami Makhlouf, à Damas le 11 mai. Le plus grand magnat de la Syrie qui a publiquement exprimé ses griefs révèle une lutte pour le pouvoir au sein de la famille dirigeante alors qu'elle tente de consolider son pouvoir après neuf ans de guerre, selon les analystes. [STR / AFP]  

Des clients font la queue devant le plus grand opérateur mobile syrien Syriatel, appartenant à l'homme d'affaires Rami Makhlouf, à Damas le 11 mai. Le plus grand magnat de la Syrie qui a publiquement exprimé ses griefs révèle une lutte pour le pouvoir au sein de la famille dirigeante alors qu'elle tente de consolider son pouvoir après neuf ans de guerre, selon les analystes. [STR / AFP]  

Mardi, le magnat, qui détient également des participations dans l'électricité, le pétrole et l'immobilier, a déclaré que l'autorité des télécommunications "saisissait mon argent, l'argent de ma femme et de mes enfants, même si leur problème concerne ma société et pas moi personnellement".

Il a ajouté qu'il avait également été informé par le régime qu'il serait "interdit de travailler avec l'État pendant cinq ans".

Sa déclaration sur Facebook est intervenue quelques heures après la diffusion d'un document publié sur les réseaux sociaux, selon lequel le régime syrien aurait ordonné une "saisie préventive" des avoirs de Makhlouf.

Le document, signé par le ministre des Finances, indique que la mesure sera prise pour s'assurer que Syriatel paie l'argent qu'il doit.

L'AFP n'a pas pu vérifier indépendamment l'authenticité du document.

Faille dans le cercle restreint du régime

La déclaration de Makhlouf était la dernière d'une série d'attaques en ligne contre les autorités du régime syrien pour des mesures prises contre lui et sa société.

Fin avril et de nouveau début mai, Makhlouf, qui avait gardé un profil bas tout au long de la guerre de neuf ans en Syrie, a déclaré que certains membres du gouvernement voulaient s'en prendre à lui et sa société.

Les analystes ont déclaré que cela suggère son isolement croissant des centres de pouvoir, y compris al-Assad lui-même.

Des signes de cette prise de bec sont apparus pour la première fois l'été dernier, lorsque les autorités syriennes ont saisi l'organisation caritative Al-Bustan de Makhlouf et dissout les milices qui lui étaient affiliées.

Lorsque le ministère des Finances a gelé en décembre les avoirs de plusieurs hommes d'affaires en raison de l'évasion fiscale et de l'enrichissement illicite, la presse syrienne a déclaré que Makhlouf, son épouse et ses entreprises en faisaient partie.

Ces dernières semaines, les services de sécurité ont arrêté plusieurs des employés de Makhlouf - une mesure qui, selon lui, est destinée à l'intimider pour qu'il renoncent à ses entreprises.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des dizaines d'employés d'Al-Bustan et de Syriatel ont été arrêtés depuis avril.

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