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Ramadan inhabituellement calme pour les habitants d'Idlib

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un Syrien vivant dans un camp de déplacés à Idlib reçoit l'aide du ramadan d'une organisation humanitaire. [Photo fournie par l'organisation Violet]

Un Syrien vivant dans un camp de déplacés à Idlib reçoit l'aide du ramadan d'une organisation humanitaire. [Photo fournie par l'organisation Violet]

Les habitants d'Idlib, dont beaucoup ont connu déplacements et pauvreté du fait de la guerre, vivent un ramadan différent cette année, marqué par des mesures visant à prévenir la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19).

Hani al-Numan, originaire de Maarat al-Numan qui a récemment fui avec sa famille vers une ville proche de la frontière turque, a expliqué à Diyaruna que l'ambiance habituelle du ramadan était quasi inexistante dans la région d'Idlib.

Les rituels religieux comme les prières de taraweeh (les prières spéciales du soir du ramadan) et les prières collectives ont été suspendus, a-t-il rapporté, et les traditionnelles tables du ramadan offrant des repas communs ont cette année disparu.

Les marchés, d'habitude si animés, sont eux aussi exceptionnellement calmes, a-t-il indiqué.

Les récentes opérations militaires, accompagnées d'intenses bombardements et de lourdes frappes aériennes du régime syrien et des forces russes, ont également gâché l'atmosphère du ramadan, a déclaré al-Numan.

Plusieurs milliers d'habitants d'Idlib ont été déplacés par les combats, abandonnant tout ce qu'ils possédaient, a-t-il ajouté, et ceux qui sont revenus des camps de déplacés en pleine crise sanitaire souffrent énormément.

Les prix ont fortement augmenté durant les premiers jours du ramadan, a-t-il poursuivi, et certains produits, notamment les légumes, les fruits et d'autres nécessités du ramadan, sont désormais hors de portée des bourses de nombreux habitants.

Certes, certaines organisations humanitaires locales essaient-elles d'apporter leur aide avec les ressources disponibles, a-t-il indiqué, mais cela est loin de répondre aux besoins des familles en difficulté.

Les écoles dans les zones contrôlées par le régime restent fermées

Par ailleurs, plus de quatre millions d'élèves des zones contrôlées par le régime qui ont été confinés chez eux à cause du coronavirus ne reprendront pas les cours cette année mais passeront en classe supérieure, a rapporté l'AFP dimanche 26 avril.

Les écoles ont été fermées à la mi-mars pour lutter contre la propagation du virus, laissant de nombreux élèves et leurs enseignants s'adapter à l'enseignement à distance.

« Tous les élèves des écoles primaires et secondaires passeront en classe supérieure », a annoncé le gouvernement, ont précisé les médias d'État.

Selon le ministère de l'Éducation, 557 000 élèves passeront tout de même les examens du brevet et du baccalauréat.

Après la fermeture des écoles, certains établissements sont passés à l'enseignement en ligne, tandis qu'une chaîne de télévision du ministère de l'Éducation diffuse des cours d'arabe, d'anglais, de mathématiques et de sciences.

Mais les coupures de courant quotidiennes, qui peuvent parfois durer des heures, et le coût d'une connexion internet limitée à domicile posent des problèmes aux efforts d'apprentissage à distance.

Quant aux universités, elles resteront fermées au moins jusqu'à la fin du ramadan.

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