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Les forces irakiennes déjouent des centaines d'attaques de l'EIIS au cours des 7 derniers mois

Par Khalid al-Taie

Le 25 mars, un soldat irakien cherche des éléments restants de l'EIIS dans les montagnes de la région de Makhmour. [Photo du ministère irakien de la Défense]

Le 25 mars, un soldat irakien cherche des éléments restants de l'EIIS dans les montagnes de la région de Makhmour. [Photo du ministère irakien de la Défense]

Au cours des sept derniers mois, les forces irakiennes ont déjoué au moins 400 attaques terroristes par les restes de "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS), a expliqué mardi à Diyaruna l'expert en renseignement Fadel Abou Ragheef.

Les attaques ont été déjouées par des frappes préventives opportunes et précises par les forces de sécurité et de renseignement, a-t-il déclaré.

Ces opérations ont eu lieu principalement dans les collines de Hamreen et dans la chaîne de montagnes qui s'étend jusqu'aux provinces de Salaheddine et Kirkouk, jusqu'à l'île de Ninive, ainsi que dans le désert occidental de l'Anbar, a-t-il indiqué.

"De nombreuses cellules [de l'EIIS] ont été démantelées et des dirigeants occupant les postes de chef de la charia, de grand mufti, d'administrateur général, de transporteur en chef des kamikazes et de chefs de détachement mobiles et fixes ont été éliminés", a déclaré Abu Ragheef.

Le 19 avril, la police fédérale irakienne trouve des matériaux explosifs dans une cachette de l'EIIS dans la région d'al-Hawija, dans l'ouest de la province de Kirkouk. [Photo du Commandement de la police fédérale]

Le 19 avril, la police fédérale irakienne trouve des matériaux explosifs dans une cachette de l'EIIS dans la région d'al-Hawija, dans l'ouest de la province de Kirkouk. [Photo du Commandement de la police fédérale]

À chaque attaque contrecarrée, les forces de sécurité ont trouvé dans les cachettes du groupe des documents qui fournissent des renseignements sur les éléments restants de l'EIIS et leurs cachettes, conduisant à plus d'opérations préventives, a souligné Abou Ragheef.

La récente croissance des attaques de l'EIIS peut être attribuée à la tendance du groupe à exploiter les crises nationales et politiques pour étendre ses activités, a-t-il noté.

Il cherche maintenant à exploiter la préoccupation des forces de sécurité de combattre la nouvelle pandémie de coronavirus (COVID-19) pour mener des attaques de type guérilla dans les zones à sécurité compromise, a-t-il expliqué.

Ces opérations indiquent que l'EIIS reste actif et peut mener des attaques terroristes occasionnelles, a-t-il dit, ajoutant qu'il est nécessaire de poursuivre les efforts pour empêcher le groupe de reprendre pied.

Le chef de l'EIIS demeure en Irak

Concernant les reportages des médias sur une entrée récente sur le territoire irakien du nouveau chef de l'EIIS, Abou Ibrahim al-Hashimi al-Qurashi, Abou Ragheef a affirmé qu'al-Qurashi "n'avait jamais quitté l'Irak en premier lieu".

Les informations disponibles confirment qu'Al-Qurashi, de son vrai nom Amir Mohammed Abdoul Rahman al-Mawla, se cache à divers endroits dans le nord et l'ouest de l'Irak, a-t-il dit.

"Il se déplace sans éveiller les soupçons en changeant son apparence et en utilisant des voies secrètes", a-t-il déclaré.

"Nos services de renseignement suivent les mouvements de ce criminel depuis qu'il a été déclaré nouveau chef [de l'EIIS] début novembre", a ajouté Abou Ragheef, notant que davantage d'informations sont désormais disponibles sur les mouvements et les plans d'al-Qurashi.

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