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Colère à al-Hasakeh après l'accueil d'une délégation russe

Waleed Abou al-Khair au Caire

Cheikh Mahmoud Mansour al-Akoub, de la tribu Harb, pose pour une photo avec des officiers russes après les avoir rencontrés à al-Qamishli. [Photo fournie par l'Observatoire syrien de Deir Ezzor et al-Jazeera]

Cheikh Mahmoud Mansour al-Akoub, de la tribu Harb, pose pour une photo avec des officiers russes après les avoir rencontrés à al-Qamishli. [Photo fournie par l'Observatoire syrien de Deir Ezzor et al-Jazeera]

Plusieurs membres des tribus de la province syrienne d'al-Hasakeh ont été irrités par la réception par un chef tribal local d'une délégation russe comprenant l'armée et la police militaire russes ainsi que des officiers du régime syrien, a rapporté un militant local.

Ce chef de tribu s'était auparavant entendu avec le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) pour renforcer l'influence du CGRI et des milices affiliées dans la région d'al-Jazeera, a déclaré à Diyaruna le militant d'al-Hasakeh Ammar Saleh.

Cela va à l'encontre des tendances politiques de la population locale, qui rejette la présence iranienne et russe, a-t-il affirmé.

Des dizaines de membres de la tribu al-Hasakeh ont critiqué la visite de la délégation militaire russe au cheikh Mahmoud Mansour al-Akoub de la tribu Harb, déclarant qu'ils rejetaient cette initiative.

Le chef de la tribu Harb organise un banquet en l'honneur de la délégation russe dans la maison d'hôtes de la tribu à al-Qamishli. [Photo fournie par la Région de l'Est et al-Jazeera News]

Le chef de la tribu Harb organise un banquet en l'honneur de la délégation russe dans la maison d'hôtes de la tribu à al-Qamishli. [Photo fournie par la Région de l'Est et al-Jazeera News]

La police militaire russe patrouille dans la ville d'al-Qamishli, qui est sous le contrôle conjoint du régime syrien et de l'administration autonome. [Photo fournie par la Région de l'Est et al-Jazeera News]

La police militaire russe patrouille dans la ville d'al-Qamishli, qui est sous le contrôle conjoint du régime syrien et de l'administration autonome. [Photo fournie par la Région de l'Est et al-Jazeera News]

Ils ont décrit cette réception comme un acte individuel qui ne reflète pas les penchants des membres de la tribu Harb, lesquels rejettent la présence de la Russie et sa tentative d'influencer les tribus de la région afin d'enrôler leurs jeunes dans diverses milices.

Cela se traduit par la création de milices fidèles à la Russie ou le recrutement de jeunes pour qu'ils servent dans le Groupe Wagner et leur envoi au combat en Libye.

Saleh a noté que la tribu Harb est très présente dans la région d'al-Jazeera.

Cette réunion a eu lieu dans la maison d'hôtes de la tribu à al-Qamishli, a-t-il rapporté, en présence de membres des forces du régime syrien et d'officiers de l'armée et de la police militaire russes.

« Seuls quelques membres de la tribu Harb étaient présents », a-t-il indiqué, soulignant que les seuls à avoir assisté à la réunion étaient une poignée de membres de tribus proches d'al-Akoub.

L'an dernier, des membres de la tribu Harb avaient déjà désavoué les actions d'al-Akoub en raison de ses relations étroites avec les forces du régime syrien et le CGRI, a rapporté Saleh.

Al-Akoub s'est rendu en Iran fin 2019 avec une délégation de tribus loyales au régime syrien, et a rencontré des responsables iraniens, après quoi il a accepté de soutenir le régime et les milices du CGRI, a-t-il fait savoir.

Ce soutien au CGRI a notamment consisté à diffuser la doctrine de la Wilayat al-Faqih (la Tutelle du Juriste), qui appelle à l'allégeance au chef suprême Ali Khamenei dans la région, en échange de divers privilèges.

Le ministre iranien des Affaires étrangères en Syrie

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif devait de son côté rencontrer le président syrien Bachar el-Assad à Damas lundi 20 avril, a indiqué Téhéran ce week-end, pour ce qui serait leur première rencontre officielle depuis un an.

Le ministère a annoncé cette décision dans un communiqué publié dimanche, a rapporté l'AFP, notant que Zarif avait prévu de se rendre à Damas pour une visite d'une journée afin de discuter, entre autres, des relations bilatérales et des développements régionaux.

Zarif devait également rencontrer son homologue syrien Walid al-Muallem, a précisé le ministère.

L'Iran et la Russie sont les principaux alliés du régime syrien.

Zarif avait déjà rencontré el-Assad lors d'une visite à Damas en avril de l'année dernière.

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