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Sécurité

Les forces peshmergas souhaitent des efforts conjoints pour éradiquer les résidus de l'EIIS

Khalid al-Taie

Les forces kurdes des Peshmergas se préparent pour une opération de sécurité contre les résidus de l'EIIS sur la frontière administrative entre les provinces d'al-Sulaimaniya et de Diyala, en décembre 2019. [Photo fournie par le ministère des Affaires des Peshmergas]

Les forces kurdes des Peshmergas se préparent pour une opération de sécurité contre les résidus de l'EIIS sur la frontière administrative entre les provinces d'al-Sulaimaniya et de Diyala, en décembre 2019. [Photo fournie par le ministère des Affaires des Peshmergas]

Les forces kurdes des Peshmergas ont souhaité une plus grande collaboration avec les forces irakiennes pour éradiquer les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), mettant en garde contre un regain de l'activité terroriste dans les zones de conflit le long de la frontière administrative qui sépare la région kurde des autres provinces irakiennes.

Le ministre irakien des Affaires des Peshmergas a enregistré « une centaine d'attaques terroristes par des résidus de l'EIIS dans ces régions depuis le début de cette année », a expliqué à Diyaruna le lieutenant général Jabbar Yawar, secrétaire général du ministère, lundi 13 avril.

En 2019, 238 attaques terroristes avaient été enregistrées au total, a-t-il ajouté.

« Ces attaques avaient été particulièrement concentrées dans les régions de Khanaqin, Jalawla, al-Saadiya, Qara Taba et les Monts Hamrin, en plus de Tuz Khurmatu et des faubourgs de Kirkouk et de Makhmour », a poursuivi Yawar.

Lors de l'attaque la plus récente, des militants de l'EIIS ont ouvert le feu le 7 avril à l'aube contre une force peshmerga dans la localité de Kulajo, située sur la frontière administrative entre les provinces d'al-Sulaimaniya et de Diyala.

Deux membres des Peshmerga avaient été tués durant cette attaque, et un troisième avait été blessé.

Cette attaque est « un autre signe du renforcement de l'activité terroriste dans les zones situées le long des frontières administratives entre la région (kurde) et les provinces irakiennes voisines », a indiqué Yawar.

Ces frontières s'étirent sur une ligne de mille kilomètres qui débute à la frontière entre l'Iran et l'Irak dans l'est du pays et se termine dans la localité de Rabia, à la frontière avec la Syrie.

« Dans ces régions, la topologie est complexe, avec des vallées, des montagnes et des abris naturels, ainsi qu'une végétation dense, qui rendent la découverte et la traque des terroristes très difficiles », a-t-il souligné.

Mais pour les forces de sécurité, la difficulté va au-delà de la nature du terrain dans ces zones, a-t-il ajouté, et présente des lacunes de sécurité qui proviennent de l'intersection des responsabilités en matière de sécurité entre les Peshmergas et les forces fédérales irakiennes.

Yawar a souhaité une coopération et une coordination étendues entre ces forces, précisant que des postes de contrôle de sécurité conjoints devraient être mis en place et des embuscades communes montées pour aider à colmater toutes ces brèches de sécurité.

Il a également appelé de ses vœux un renforcement du rythme des attaques contre les résidus terroristes au travers d'un effort militaire conjoint, précisant que les forces des Peshmergas lancent en permanence des opérations de sécurité pour suivre et traquer les derniers éléments de l'EIIS dans les zones relevant de leurs secteurs de responsabilité.

Le 11 mars, les responsables irakiens et kurdes ont annoncé un accord portant sur l'activation de commissions de coordination conjointes entre les deux parties pour éliminer l'activité de l'EIIS et maintenir la sécurité dans les régions administratives contestées.

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