Un nouveau plan a été lancé pour sécuriser les sites pétroliers de la province de Bassora à la suite d'une attaque à la roquette lundi 6 avril, a annoncé jeudi un responsable de la police irakienne.
Trois missiles ont atterri lundi près du site de la société américaine de services pétroliers Halliburton dans la zone d'al-Burjisiya au sud de Bassora, sans faire de victimes.
L'attaque est intervenue dans le sillage d'une augmentation de la fréquence des tirs de roquettes sur les bases de la coalition internationale et sur la zone verte de la capitale Bagdad, imputables à des groupes armés en Irak.
L'attaque a visé les bureaux d'une entreprise chargée de sécuriser les employés du secteur pétrolier à Bassora, a déclaré le général de brigade Hashim Jaloub, directeur de la police de Bassorah et du pétrole du Sud.
"Trois roquettes Katyusha lancées depuis une zone agricole voisine ont atterri près des bureaux de [la société]", a-t-il signalé à Diyaruna.
La police a trouvé le lanceur près de la route d'al-Zubair al-Shuaiba, avec 11 missiles destinés au lancement que les forces de sécurité ont démantelés, a-t-il dit.
Il s'agit de la "première attaque de ce type" dans la région, a-t-il noté, ajoutant qu'elle n'avait causé que des dégâts matériels mineurs.
Suite à l'incident, la police pétrolière a lancé un nouveau plan de sécurité pour protéger les sites pétroliers et empêcher que de telles attaques ne se reproduisent, a-t-il indiqué.
Renforcement des mesures de sécurité
"Notre plan comprend plusieurs mesures préventives, notamment l'intensification des patrouilles de surveillance à proximité des installations pétrolières ", a déclaré Jaloub.
"Des embuscades, des postes de contrôle et des détachements secrets ont été déployés dans les villages et les zones agricoles à proximité des installations pétrolières pour recueillir des informations sur toute activité susceptible de menacer la sécurité du secteur pétrolier et les entreprises étrangères chargées de le réhabiliter", a-t-il souligné.
L'attaque était "un acte de sabotage" qui menace l'économie nationale, a-t-il ajouté.
La police pétrolière a rencontré les travailleurs du site ciblé et les a rassurés que toutes les mesures seront prises pour assurer leur sécurité, a-t-il poursuivi, réfutant les informations des médias selon lesquelles des policiers présumés chargés de sécuriser le site ont été arrêtés pour non-exécution de leur devoir.
"Cette nouvelle est complètement fausse", a-t-il dit.
Plus tôt, le ministère irakien du Pétrole a condamné l'attaque, la qualifiant "d'acte criminel et d'attaque flagrante contre la vie des travailleurs du pétrole".
Elle reflète "des tentatives désespérées de perturber l'activité pétrolière, qui est l'épine dorsale de notre économie", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Il a exhorté les services de sécurité "à accélérer les démarches pour retrouver les auteurs et les traduire en justice".