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Économie

Les usines de Mossoul répondent à la demande locale en matière d'efforts de reconstruction

Khalid al-Taie

Des Irakiens travaillent dans une usine de fabrication de fenêtres et de portes, dans une zone industrielle de l'est de Mossoul, le 30 septembre 2019. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Des Irakiens travaillent dans une usine de fabrication de fenêtres et de portes, dans une zone industrielle de l'est de Mossoul, le 30 septembre 2019. [Zaid al-Obeidi/AFP]

L'activité industrielle a repris dans la province de Ninive après des années de stagnation causées par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et les combats pour libérer la province du groupe terroriste, ont expliqué des responsables locaux.

« Les usines à l'ouest comme à l'est de Mossoul et dans d'autres districts administratifs étaient ouvertes avant 2014, mais avaient arrêté leur production après avoir été visées par l'EIIS, puis pillées et détériorées », a expliqué Abdoul Munim al-Jubouri, vice-directeur au ministre de l'Industrie.

Fin 2017, plusieurs usines des secteurs public et privé de Mossoul et de ses environs avaient commencé à rouvrir après la remise en état de leurs lignes de production.

Aujourd'hui, de nombreuses entreprises publiques de Ninive ont commencé à fournir leurs produits sur le marché local et aux entreprises de construction, a expliqué al-Jubouri à Diyaruna.

Des responsables irakiens à la cimenterie d'al-Hadba dans la province de Ninive, qui a rouvert après la remise en état de ses lignes de production, sur cette photo postée en ligne par la Société irakienne de cimenterie, le 19 février. [Photo fournie par la Société irakienne de cimenterie]

Des responsables irakiens à la cimenterie d'al-Hadba dans la province de Ninive, qui a rouvert après la remise en état de ses lignes de production, sur cette photo postée en ligne par la Société irakienne de cimenterie, le 19 février. [Photo fournie par la Société irakienne de cimenterie]

Parmi les plus importantes de ces usines se trouve « l'usine de production d'alun dans le sud de Mossoul, qui a repris la production de ce composant utilisé dans la stérilisation de l'eau, et qui couvre désormais la demande locale », a-t-il expliqué.

« Les cimenteries d'Hammam al-Alil, à la fois les anciennes et les nouvelles usines, de Badoush et d'al-Hadba ont rouvert et contribuent à répondre à la forte demande de ciment pour les efforts de construction et de reconstruction », a-t-il indiqué.

Parmi les autres usines à avoir rouvert se trouvent « l'usine de soufre agricole, l'usine de produits pharmaceutiques, l'usine de couture de Bartella dans la région des Plaines de Ninive, et la Compagnie générale d'ameublement », a-t-il ajouté.

Ouvrir la porte aux investissements

« Nous travaillons à ouvrir la porte aux investissements et encourageons les personnes fortunées à participer à l'effort de reconstruction et à aider à rouvrir les entreprises industrielles et les usines endommagées et détruites », a poursuivi al-Jubouri.

« Nos plans ambitieux à cet égard s'attachent à faire tourner la roue de l'industrie en raison de son importance vitale dans la création d'emplois et la réduction des importations, stimulant ainsi l'économie nationale », a-t-il indiqué.

Les usines du secteur privé ont également été remises en état et ont aujourd'hui repris leur production, a expliqué Hashem Barifkani, ancien membre du conseil provincial de Ninive.

« Les entreprises à capitaux privés qui fabriquent des blocs de construction répondent aujourd'hui à la demande de la province de Ninive », a-t-il expliqué à Diyaruna, ajoutant qu'auparavant, « ces fournitures devaient être expédiées depuis les provinces d'Erbil et de Dohuk ».

Les autres usines aujourd'hui en fonctionnement sont celles « qui fabriquent des produits plastiques, des fenêtres, des matériaux de construction et des vêtements, ainsi que celles spécialisées dans les produits alimentaires comme l'usine de production de tahini à Bashiqa, qui est considérée comme la plus grande de ce type », a-t-il poursuivi.

Ces usines « renforcent la structure économique des communautés fragiles, notamment celles affectées par le terrorisme, qui contribuent à assurer le développement et la prospérité », a continué Barifkani.

Il a appelé le gouvernement à « soutenir le secteur privé afin qu'il fournir à nouveau des prêts à taux bonifié aux propriétaires d'usines industrielles endommagées et répondre aux problèmes qu'ils rencontrent en termes de pénuries d'électricité et de carburant ».

Faire revivre les économies locales

« Il est important de travailler à la reconstruction et de faire repartir les usines privées en raison du rôle qu'elles jouent pour stimuler les économies locales qui ont été ravagées par la guerre et le terrorisme », a déclaré l'économiste Saleh al-Hammash.

La province de Ninive possède « un grand nombre de petites et moyennes entreprises que l'on peut qualifier de traditionnelles et qui, par exemple, sont spécialisées dans la production de marinades, de bonbons, de produits laitiers et agricoles », a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Aider les propriétaires de ces usines à reconstruire et à développer leur activité est essentiel pour lutter contre le chômage et soutenir la croissance économique dans leurs villes », a-t-il ajouté.

Si beaucoup a été fait pour réhabiliter et rouvrir les entreprises d'État administrées par les ministères de l'Industrie, du Pétrole, de l'Électricité et du Logement de Ninive, un travail supplémentaire est nécessaire pour remettre ces entreprises à niveau, a-t-il cependant indiqué.

La production d'une série de produits industriels est « encore inférieure aux niveaux escomptés et aux normes de qualité », a affirmé al-Hammash.

Il a appelé à promouvoir les investissements dans le secteur industriel pour augmenter les lignes de production et à introduire de nouvelles technologies et des machines avancées dans le processus de fabrication pour parvenir à l'autosuffisance.

Les efforts de reconstruction se poursuivent, a indiqué le gouverneur de Ninive Najim al-Jubouri.

Dans l'est de Mossoul, quinze usines de transformation des aliments sont en cours de reconstruction après avoir été bombardées et pillées par l'EIIS, a-t-il indiqué dans un communiqué de presse le 25 février.

Ces usines ont été débarrassées des gravats en préparation de la reconstruction, a-t-il précisé, expliquant en conclusion que les travaux de reconstruction dureront environ 14 mois.

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