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Selon un humanitaire, le camp d'al-Rukban est au bord de la crise humanitaire

Waleed Abou al-Khair au Caire

Les enfants du camp d'al-Rukban vivent dans des conditions difficiles en raison du blocus imposé par les forces du régime syrien et les milices soutenues par le CGRI. [Photo fournie par le PAM]

Les enfants du camp d'al-Rukban vivent dans des conditions difficiles en raison du blocus imposé par les forces du régime syrien et les milices soutenues par le CGRI. [Photo fournie par le PAM]

Les forces du régime syrien et les milices affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien imposent un blocus total sur le camp d'al-Rukban et interdisent depuis trois semaines l'entrée de toute nourriture, a fait savoir un militant local à Diyaruna.

Ce blocus menace de provoquer une véritable crise humanitaire, car les denrées disponibles ne suffisent que pour quelques jours, selon Tariq al-Nuaimi, un travailleur humanitaire du camp.

Le blocus dure depuis près d'un an, a-t-il indiqué, mais depuis trois semaines, les forces du régime syrien et les milices affiliées au CGRI bloquent l'arrivée de la nourriture et des fournitures médicales dans le camp, ce qui entraîne une grave pénurie.

« Les quantités de produits de base disponibles comme la farine ne suffisent que pour quelques jours, et il en va de même pour d'autres produits alimentaires tels que la viande, les céréales et les légumineuses », a déclaré al-Nuaimi.

Une vue générale du camp d'al-Rukban, qui souffre d'une grave pénurie de nourriture en raison du blocus imposé par les forces du régime syrien et les milices affiliées au CGRI. [Photo fournie par l'administration civile du camp d'al-Rukban]

Une vue générale du camp d'al-Rukban, qui souffre d'une grave pénurie de nourriture en raison du blocus imposé par les forces du régime syrien et les milices affiliées au CGRI. [Photo fournie par l'administration civile du camp d'al-Rukban]

La pénurie menace de déclencher une véritable famine compte tenu de l'interdiction d'entrer dans le camp pour les organisations internationales de secours et médicales, a-t-il déclaré.

Le dernier convoi d'aide des Nations unies est entré dans le camp en février 2019.

Malgré ce que disent les médias du régime indiquant que les résidents du camp veulent partir, la vérité est complètement différente, a-t-il poursuivi.

« Plus de 10 000 civils refusent absolument de retourner dans les zones contrôlées par le régime par crainte de la répression sécuritaire qui s'abat sur ceux qui souhaitent quitter le camp, y compris les arrestations ou la conscription forcée des jeunes pour combattre en première ligne à Idlib », a-t-il rapporté.

La plupart de ceux qui restent dans le camp viennent de zones contrôlées par le CGRI et refusent de s'y soumettre, car les civils de ces zones vivent dans des circonstances difficiles à cause de la répression qui leur est imposée et qui limite leurs déplacements, a expliqué al-Nuaimi.

De plus, les milices ont confisqué une grande partie de leurs biens et empêchent les habitants de retourner sur leurs terres agricoles, a-t-il ajouté.

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