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Le rôle en Syrie du général du CGRI tué remis en question

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Le commandant du CGRI, le général de brigade Farhad Dabirian a été abattu dans le sud de Damas le 6 mars. [Photo via l'agence de presse Fars]

Le commandant du CGRI, le général de brigade Farhad Dabirian a été abattu dans le sud de Damas le 6 mars. [Photo via l'agence de presse Fars]

L'assassinat d'un commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) près de Damas confirme la présence iranienne dans une zone stratégique de la Syrie où la République islamique cherche à établir le contrôle , a déclaré un analyste.

Le commandant du CGRI le général de brigade Farhad Dabirian a été abattu vendredi 6 mars à proximité de la mosquée et du sanctuaire de Sayyida Zainab dans le sud de Damas, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

L'Observatoire a décrit sa mort comme un "assassinat" mais n'a pas suggéré qui était responsable, a rapporté l'AFP.

L'agence de presse iranienne Fars a affirmé que Dabirian, qui avait été chargé de garder le sanctuaire chiite, avait été "martyrisé".

Le commandant du CGR Farhad Dabirian est vu ici avec le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah sur une photo publiée par l'agence de presse Fars.

Le commandant du CGR Farhad Dabirian est vu ici avec le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah sur une photo publiée par l'agence de presse Fars.

Le spécialiste des affaires iraniennes Sheyar Turko a déclaré à Diyaruna que Dabirian était "l'un des officiers iraniens les plus éminents en Syrie, et supervisait directement l'un des sites religieux les plus importants, à savoir Sayyida Zainab".

Cette tutelle nominale de sites d'importance religieuse est l'un des prétextes que le CGRI a utilisé pour intervenir en Syrie sous prétexte de les protéger, a-t-il indiqué.

Le véritable programme du CGRI

Selon Turko, le commandant du CGRI tué avait coordonné les opérations entre les milices affiliées au CGRI, en particulier la brigade Zainabiyoun (composée de ressortissants pakistanais) et le Hezbollah libanais - les plus en vue dans cette zone.

Il a noté que "protéger les sanctuaires" n'est qu'une couverture qui cache la véritable raison de la présence du CGRI en Syrie, et à Damas en particulier.

"Le véritable programme du CGRI est de se déployer dans des zones clés de la Syrie pour établir le contrôle et assurer sa présence continue", a-t-il fait savoir.

Son but ultime est d'établir un lien avec l'Irak d'un côté et le Liban de l'autre, a-t-il expliqué, afin d'établir une route terrestre reliant Téhéran à Beyrouth et permettant ainsi à l'Iran d'accéder à la mer Méditerranée.

Pour assurer le succès de ce plan, a-t-il dit, la présence militaire iranienne restera en Syrie, et plus particulièrement dans la région de Damas.

En effet, le sud de Damas est une zone stratégique qui permet les mouvements à l'intérieur et à l'extérieur de la capitale, jusqu'à Qalamoun et la zone frontalière entre le Liban et la Syrie, a-t-il déclaré.

Cela est nécessaire pour sécuriser les passages frontaliers illégaux, a-t-il dit, qui permettent aux commandants et éléments du CGRI et du Hezbollah de se déplacer librement entre les deux pays et de permettre le flux continu d'armes vers le Liban.

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