NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

L'Irak expatrie 82 enfants de combattants de l'EIIS en Azerbaïdjan

Khalid al-Taie

Une capture d'écran d'une vidéo datant de 2017 par Al-Hadath TV montre des enfants tchétchènes de combattants de l'EIIS renvoyés dans leur pays par l'Irak.

Une capture d'écran d'une vidéo datant de 2017 par Al-Hadath TV montre des enfants tchétchènes de combattants de l'EIIS renvoyés dans leur pays par l'Irak.

Le gouvernement irakien a remis à l'Azerbaïdjan 82 enfants de combattants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Le ministère irakien des Affaires étrangères a « aidé à expatrier en République d'Azerbaïdjan 82 enfants dont les mères ont été condamnées à des peines de prison par des tribunaux irakiens pour leur affiliation avec l'EIIS », a expliqué le porte-parole du ministère Ahmed al-Sahaf, mercredi 4 mars.

« La remise de ces enfants est prise en charge par des commissions gouvernementales composées de représentants de la sécurité, des renseignements et de la justice, en plus du Conseil judiciaire suprême », a précisé le spécialiste des renseignements Fadel Abou Ragheef.

« Le rapatriement de ces enfants se fait par des canaux diplomatiques et selon les accords conclus entre le gouvernement irakien et les gouvernements des pays concernés, pour l'essentiel d'anciennes républiques soviétiques », a-t-il indiqué.

Une femme accusée d'être affiliée à l'EIIS assiste à son audience avec son enfant devant un tribunal en Irak. [Photo diffusée en ligne]

Une femme accusée d'être affiliée à l'EIIS assiste à son audience avec son enfant devant un tribunal en Irak. [Photo diffusée en ligne]

Le nombre d'enfants étrangers expatriés ces trois dernières années s'établit désormais à 828 enfants de différentes nationalités, a-t-il ajouté.

Rapatriement en cours

En 2019, les autorités irakiennes avaient expatrié au moins 360 enfants étrangers de l'EIIS dans les pays d'origine de leurs parents, en Turquie, Russie, Ouzbékistan et Tadjikistan.

Lors des combats pour libérer les villes irakiennes de l'EIIS entre 2014 et 2017, les forces irakiennes avaient arrêté de nombreuses femmes étrangères de l'EIIS en compagnie de leurs enfants, a poursuivi Abou Ragheef.

« Ces femmes,ainsi que celles qui furent arrêtées après 2017, sont actuellement jugées par des tribunaux irakiens selon les lois nationales, notamment l'Article 111 du Code pénal de 1969 », a-t-il indiqué.

Lorsque des peines définitives d'implication terroriste sont prononcées à l'encontre de terroristes, les agences gouvernementales déportent leurs enfants vers leurs pays d'origine, a-t-il expliqué. Ces pays remettent alors ces enfants à leur famille maternelle ou les placent dans des centres.

Ces rapatriements se poursuivront jusqu'à ce que tous les enfants étrangers soient renvoyés dans leur pays, a poursuivi Abou Ragheef. Cela concerne également les femmes et les jeunes qui ont purgé leur peine en Irak ou qui sont acquittés des charges retenues contre eux.

« Les procès en cours concernent également des combattants étrangers en plus de plus de 1 500 éléments de l'EIIS irakiens qui ont été remis au gouvernement irakien par les Forces démocratiques syriennes (FDS) après la bataille d'al-Baghouz l'année dernière », a-t-il poursuivi.

Aucun chiffre officiel n'est disponible concernant le nombre d'enfants étrangers de l'EIIS détenus en Irak, mais des articles dans les médias évoquaient l'an dernier le nombre de 1 100 enfants.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500