NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

L'opposition syrienne rentre dans une ville carrefour d'Idlib

AFP

Des combattants syriens soutenus par la Turquie conduisent un char dans la ville de Saraqeb, dans la province d'Idlib, le 27 février. [Bakr Alkasem / AFP]

Des combattants syriens soutenus par la Turquie conduisent un char dans la ville de Saraqeb, dans la province d'Idlib, le 27 février. [Bakr Alkasem / AFP]

Jeudi 27 février, des combattants de l'opposition syrienne sont rentrés dans une ville clé du nord-ouest qu'ils avaient perdue au début du mois, annulant l'un des principaux gains de l'offensive dévastatrice du gouvernement dans la région.

La contre-offensive pourrait toutefois être de courte durée, et les troupes syriennes soutenues par la Russie ont continué à ébranler d'autres parties du bastion de l'opposition, ignorant les appels croissants à un cessez-le-feu.

Le Conseil de sécurité de l'ONU, où Moscou a systématiquement opposé son veto aux initiatives de trêve, devait se réunir à nouveau jeudi alors qu'Idlib était de plus en plus préoccupée par la pire urgence humanitaire de la guerre de neuf ans à ce jour.

Jeudi, des extrémistes et des combattants de l'opposition soutenus par la Turquie ont réussi à rentrer à Saraqeb, une ville carrefour clé de la province d'Idlib qu'ils avaient perdue plus tôt en février.

L'agence de presse d'État SANA a reconnu qu'il y avait "de violents affrontements" entre l'armée et "des groupes terroristes sur le front de Saraqeb".

Un correspondant de l'AFP a accompagné les combattants de l'opposition à Saraqeb, où il a trouvé une ville fantôme de bâtiments bombardés désertés par ses habitants.

Le correspondant a vu des combattants se déployer à l'intérieur de la ville en grand nombre, où ils sont attaqués par les forces gouvernementales à la périphérie ainsi que par les airs.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a déclaré que les frappes aériennes ont été effectuées par la Russie, qui a fait l'objet de nombreuses critiques pour le nombre élevé de morts parmi les civils suite à sa campagne de bombardements.

Les médias d'État ont accusé les "terroristes" d'avoir lancé des attentats à la voiture piégée et d'autres attentats suicides contre les forces gouvernementales tentant de reprendre la ville qu'elles détenaient depuis le 8 février.

Ils ont indiqué que l'armée avait infligé de lourdes pertes aux assaillants, malgré le soutien militaire qu'elle aurait reçu de la Turquie.

Le ministère turc de la Défense a déclaré jeudi que deux de ses soldats avaient été tués par des tirs du gouvernement à Idlib, portant à 19 le nombre de ses pertes ce mois-ci.

La Turquie a immédiatement répondu à l'attaque en frappant des "cibles du régime" syrien, a déclaré le ministère sur Twitter.

Le président Recep Tayyip Erdogan a averti mercredi le gouvernement syrien "d'arrêter ses attaques dès que possible" et de se retirer d'ici la fin du mois.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500