Le régime syrien a découvert une fosse commune contenant environ 70 corps dans la région de la Ghouta orientale à l'extérieur de Damas, ont rapporté les médias officiels lundi 17 février.

L'agence de presse nationale SANA a déclaré que les victimes étaient "des civils et du personnel de sécurité exécutés par des groupes terroristes".

La zone semi-urbaine densément peuplée située juste à l'est de Damas a été contrôlée par l'opposition et les factions extrémistes pendant environ six ans jusqu'à ce que les forces du régime la reprennent en 2018 après un siège long et sanglant.

L'agence de presse nationale a cité un officier supérieur de police disant que les tueries auraient eu lieu entre 2012 et 2014.

Le charnier, près de la ville principale de Douma, dans l'est de la Ghouta, se trouve dans une zone anciennement contrôlée par Jaish al-Islam.

Le siège de la Ghouta orientale s'est terminé par une offensive dévastatrice du régime qui a causé la mort d'au moins 1 700 civils avant qu'un accord n'a été conclu qui aurait vu des combattants et des civils évacués vers le nord de la Syrie.

Selon les responsables cités par SANA, de nombreuses victimes, dont des femmes, ont été liées et exécutées d'un coup de feu à la tête.

L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier immédiatement les informations fournies par SANA.

Des pans de la Ghouta orientale ont été complètement rasés pendant le siège et l'offensive du régime, mais certains résidents sont revenus malgré le manque de reconstruction.

De nombreux charniers ont été découverts en Syrieces dernières années, principalement dans des zones anciennement contrôlées par "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS).

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 380 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre en 2011.

Des milliers de personnes sont toujours portées disparues et Human Rights Watcha encouragé la semaine dernière les autorités syriennes à enquêter sur leur sort.