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Le monde est plus sûr et plus stable sans Soleimani, expliquent des observateurs

Faris al-Omran

Le commandant de la Force al-Qods Qassem Soleimani était directement responsable des intermédiaires de l'Iran dans la région et des milliers de morts de civils qu'ils avaient provoqués. [Photo diffusée en ligne]

Le commandant de la Force al-Qods Qassem Soleimani était directement responsable des intermédiaires de l'Iran dans la région et des milliers de morts de civils qu'ils avaient provoqués. [Photo diffusée en ligne]

Avec la mort de Qassem Soleimani, le commandant de la Force al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique (FQ-CGRI), l'homme responsable de la perte de milliers de vies civiles et l'instigateur de guerres et de conflits s'en est allé.

La fin de Soleimani était l'issue naturelle pour l'une des figures les plus violentes de l’histoire récente, qui a joué un rôle central dans la perpétuation du programme malfaisant de l'Iran, ont indiqué des observateurs.

Soleimani, dont la mort le 3 janvier fit du monde un lieu plus sûr, ont-ils affirmé, était le commandant de la tristement célèbre Force al-Qods, mais en termes d'influence et de prestige, il était « le bras oppresseur » du guide suprême Ali Khamenei.

« Lorsqu'il commandait la Force al-Qods, Soleimani avait su mettre en place un réseau de groupes terroristes servant d'intermédiaires à l'entreprise iranienne de domination de ses voisins, et il dirigeait personnellement leurs opérations et leur donnait des ordres », a expliqué l'analyste politique Alaa al-Nashou à Diyaruna.

L'ancien commandant iranien de la Force al-Qods Qassem Soleimani a été tué par une attaque de drone américaine près de l'aéroport de Bagdad le 3 janvier. [Photo diffusée en ligne]

L'ancien commandant iranien de la Force al-Qods Qassem Soleimani a été tué par une attaque de drone américaine près de l'aéroport de Bagdad le 3 janvier. [Photo diffusée en ligne]

Des intermédiaires exécutent les ordres de l'Iran

L'Irak compte au moins une soixantaine de milices armées, dont la plupart opéraient sous le commandement de Soleimani et exécutaient les desseins du régime iranien, a ajouté al-Nashou.

La première de ces milices est le Kataeb Hezbollah, dirigé par Abou Mahdi al-Muhandis, l'ami de Soleimani mort à ses côtés en compagnie de quelques autres miliciens lors du raid américain contre leur convoi près de l'aéroport de Bagdad.

« Al-Muhandis avait publiquement affiché sa loyauté envers le régime iranien et s'était lui-même déclaré être un soldat de Soleimani », a poursuivi al-Nashou.

Les autres milices influentes fidèles à l'Iran en Irak sont Asaib Ahl al-Haq, l'Organisation Badr, Harakat al-Nujaba, les Brigades de l'Imam Ali et Saraya al-Khorasani.

Lorsqu'elles étaient sous le commandement de Soleimani, la mission de ces intermédiaires était « de fomenter le chaos et de saper la paix civile en se livrant à des actes de violence sectaire et à l'assassinat d'opposants au régime iranien ».

Assassinat de manifestants irakiens

« Plus récemment, elles étaient chargées de supprimer et de tuer des centaines de manifestants irakiens sous les ordres directs et selon les plans de Soleimani », a souligné al-Nashou.

« Ces groupes terroristes étaient également engagés dans des attaques contre des missions diplomatiques et des intérêts internationaux sous la direction de Soleimani, lançant des dizaines d'attaques à la roquette sur la Zone verte à Bagdad, qui abrite plusieurs ambassades », a-t-il ajouté.

Les roquettes de ces milices ont également frappé « des camps irakiens dans le nord et l'ouest du pays, où les forces de la coalition internationale sont chargées de former et d'apporter un soutien à l'armée irakienne », a-t-il rappelé.

Ces actions « ne représentaient pas uniquement une menace pour la sécurité, mais aussi une attaque systématique contre la souveraineté de l'Irak, une mise en danger de ses intérêts et un risque pour ses relations avec ses alliés régionaux et internationaux », a poursuivi al-Nashou.

« La mort de Soleimani a été un coup sévère porté au régime iranien et à la stratégie expansionniste qu'il promeut dans la région », a-t-il ajouté.

« Le monde est résolument plus sûr et plus stable maintenant qu'il n'est plus.»

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