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Droits de l'Homme

HRW appelle à une enquête pour connaître le sort des prisonniers disparus de l'EIIS

AFP

Les forces kurdes des Peshmergas aident les Yézidis dans le village irakien d'Al-Humeira le 8 avril 2015 après que l'EIIS a libéré plus de 200 Yézidis qu'il a gardés en captivité pendant des mois. [Marwan Ibrahim / AFP]  

Les forces kurdes des Peshmergas aident les Yézidis dans le village irakien d'Al-Humeira le 8 avril 2015 après que l'EIIS a libéré plus de 200 Yézidis qu'il a gardés en captivité pendant des mois. [Marwan Ibrahim / AFP]  

Mardi 11 février, Human Rights Watch a appelé le régime syrien et les autorités kurdes du nord-est de la Syrie à enquêter sur le sort de milliers de personnes portées disparues sous la garde de "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS).

Plus de 8 000 personnes détenues par l'EIIS alors qu'il contrôlait des étendues du nord et de l'est sont toujours portées disparues, a déclaré HRW, citant des chiffres du Réseau syrien pour les droits de l'homme.

HRW a indiqué que le régime syrien et les autorités kurdes qui contrôlent désormais l'ancien territoire de l'EIIS n'ont jusqu'à présent pas accordé la priorité à la recherche de la vérité sur ce qui est arrivé aux disparus.

Les autorités kurdes du nord-est fournissent "rarement" des réponses à ceux qui recherchent leurs proches, a noté HRW.

"Les personnes dont les proches se trouvaient dans des zones désormais sous le contrôle des forces du [régime] syrien ont également déclaré n'avoir reçu que des spéculations selon lesquelles l'EIIS aurait tué tous ses captifs, ou des dénis généraux de toute connaissance", selon le rapport.

'Possibilité de fournir des réponses'

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par la coalition internationale, ont envahi la dernière poche du territoire syrien détenue par l'EIIS dans le village de Deir Ezzor d'al-Baghouz en mars dernier.

"La fin du contrôle territorial de l'EIIS offre une opportunité d'apporter des réponses aux familles dont les proches ont disparu en Syrie", a déclaré le directeur régional adjoint de HRW, Joe Stork.

Le groupe de défense des droits a déclaré que les autorités kurdes devraient créer un "point focal centralisé ou un organe civil" pour recueillir des informations sur les disparus et contacter leurs familles.

Ils devraient également consacrer des ressources àla protection des charniers qui contiendraient les corps de milliers de personnes exécutées par l'EIIS, a-t-il ajouté.

Des dizaines de ces charniers ont été découverts en Irak et en Syrie, mais le processus d'identification est lent, coûteux et compliqué.

L'administration kurde n'a pas le statut officiel pour faire appel à l'aide internationale et ses propres ressources sont aux prises avec les conséquences de la défaite territoriale de l'EIIS et des pressions croissantes de la Turquie.

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