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Terrorisme

Les services de renseignements ont identifié le nouveau leader de l'EIIS

AFP

Une photographie aérienne prise le 1er novembre montre le site où l'ancien leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi a été tué lors d'un raid nocturne par des forces spéciales américaines, près du village de Barisha, dans le nord-ouest de la Syrie. [Omar Haj Kadour/AFP]

Une photographie aérienne prise le 1er novembre montre le site où l'ancien leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi a été tué lors d'un raid nocturne par des forces spéciales américaines, près du village de Barisha, dans le nord-ouest de la Syrie. [Omar Haj Kadour/AFP]

Les services de renseignements ont identifié le nouveau leader de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) comme étant Amir Mohammed Abdoul Rahman al-Mawli al-Salbi, a fait savoir le quotidien britannique the Guardian dans son édition du lundi 20 janvier.

Citant des responsables de deux services d'espionnage non désignés, le journal l'a décrit comme l'un des membres fondateurs du groupe et a précisé qu'il avait été l'artisan de l'asservissement de la minorité yézidie en Irak.

Il a ajouté qu'il avait également supervisé plusieurs opérations à travers le monde.

Le groupe extrémiste avait désigné Abou Ibrahim al-Hashimi al-Qurashi comme son nouveau chef quelques jours seulement après que son précédent leader, Abou Bakr al-Baghdadi, fut tué lors d'un raid des forces spéciales américaines en octobre.

Le Département d'État américain l'avait ajouté à sa liste des terroristes les plus recherchés en août, le décrivant comme un « successeur potentiel » d'al-Baghdadi et avait offert une récompense de cinq millions de dollars pour des informations conduisant à sa capture.

Certains analystes ont suggéré que le groupe avait été surpris par la mort d'al-Baghdadi et que la véritable identité de nouveau chef restait incertaine.

Un alias peu habituel

Le Guardian a précisé qu'al-Salbi avait été choisi dans les heures qui suivirent la mort d'al-Baghdadi et qu'al-Qurashi n'était pas un nom de guerre reconnu par les autres autres dirigeants ou les agences de renseignement.

Le journal l'a décrit comme « un combattant endurci de la même veine qu'al-Baghdadi, inébranlable dans sa loyauté envers le groupe extrémiste ».

Il a précisé qu'il était né au sein d'une famille turkmène irakienne dans la ville de Tal Afar, et qu'il est l'un des rares non-Arabes au sein de la direction du groupe.

Titulaire d'un diplôme en charia de l'université de Mossoul, il a grandi dans les rangs de l'EIIS en partie grâce à sa formation d'intellectuel islamique, a poursuivi le journal.

Al-Salbi a édicté des préceptes qui sous-tendent la tentative de génocide des yézidis par l'EIIS, a-t-il ajouté.

Le Département d'État américain l'a catalogué comme l'un des « principaux idéologues » de l'EIIS, qui a « aidé à développer et justifier l'enlèvement, le massacre et le trafic de la minorité religieuse yézidie dans le nord-ouest de l'Irak et superviser certaines des opérations terroristes mondiales du groupe ».

En 2004, il avait été détenu par des forces américaines à la prison de Camp Bucca dans le sud de l'Irak où il avait rencontré al-Baghdadi, selon le rapport du Guardian.

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