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L'ONU dit qu'il n'y a « pas de plan B » pour le système d'aide transfrontalière en Syrie

AFP

Un jeune Syrien joue dans un match de football organisé le 2 janvier par des militants locaux sur un terrain boueux dans un camp de déplacés à l'ouest de la ville de Sarmada, dans la province d'Idlib du nord-ouest de la Syrie. [Aaref Watad/AFP]

Un jeune Syrien joue dans un match de football organisé le 2 janvier par des militants locaux sur un terrain boueux dans un camp de déplacés à l'ouest de la ville de Sarmada, dans la province d'Idlib du nord-ouest de la Syrie. [Aaref Watad/AFP]

Mardi 7 janvier, l'ONU a exhorté les puissances mondiales à renouveler un système d'acheminement de l'aide transfrontalière à la Syrie qui doit expirer cette semaine, indiquant qu'il n'y a pas d'alternative.

« Il n'y a pas de plan B. Il y a cette opération, qui aide des centaines de milliers de personnes et qui le fait depuis très longtemps », a fait savoir Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« C'est la seule méthode viable et durable dont nous disposons pour atteindre ces personnes dans le besoin, et il est donc essentiel que nous obtenions le renouvellement des dispositions », a-t-il déclaré aux journalistes à Genève.

Avec le système actuel mis en place par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2014, l'aide humanitaire est autorisée à entrer en Syrie par quatre points de passage frontaliers en provenance d'Irak, de Jordanie et de Turquie.

Laerke a indiqué qu'environ 30 000 camions d'aide de l'ONU étaient entrés en Syrie par ces points de passage depuis le début de l'opération.

L'accord doit expirer vendredi.

Quatre millions de personnes bénéficient de l'aide

Lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU s'est saisi de la question le 20 décembre, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à une résolution qui aurait permis la poursuite des livraisons d'aide pendant un an.

La Russie, un des principaux partisans du gouvernement syrien, a déclaré qu'elle ne soutiendrait qu'une prolongation de six mois, avec seulement deux points de passage sur la frontière turco-syrienne.

Depuis, les cycles de négociations n'ont pas permis de sortir de l'impasse.

Laerke a indiqué que près de quatre millions de personnes dans le nord de la Syrie bénéficiaient de l'aide transfrontalière de l'ONU, dont 2,7 millions dans le nord-ouest de la Syrie qui dépendaient entièrement de cette aide.

Cette aide est particulièrement importante pour Idlib, un bastion de l'opposition qui a subi des bombardements croissants de la part des forces syriennes et russes au cours des dernières semaines.

« Les millions de personnes à Idlib sont piégées », a fait savoir Laerke, expliquant que l'aide transfrontalière de l'ONU pourrait sauver des vies en aidant les gens sur le terrain.

L'ONU a indiqué qu'au moins 300 000 personnes ont été déplacées par les combats dans la région d'Idlib depuis la mi-décembre, ce qui porte le nombre total de déplacements dans la région à 700 000 au cours des huit derniers mois.

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