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UE : Le régime syrien doit stopper l'escalade de la violence

AFP

Des civils inspectent les dégâts causés par le bombardement du régime syrien sur un camp de fortune dans le village de Qah dans la province d'Idlib le 21 novembre. [Aaref Watad / AFP]

Des civils inspectent les dégâts causés par le bombardement du régime syrien sur un camp de fortune dans le village de Qah dans la province d'Idlib le 21 novembre. [Aaref Watad / AFP]

L'UE a appelé dimanche 29 décembre le régime syrien et ses alliés à mettre un terme aux attaques militaires "aveugles" contre des civils dans le nord-ouest du pays, où l'intensification des bombardements syriens et russes a déplacé des dizaines de milliers de personnes.

Des civils affluent des zones touchées de la province d'Idlib au cours des dernières semaines pour échapper à des attaques accrues à l'extrémité sud de l'enclave tenue par l'opposition.

"L'escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie par le régime syrien et ses alliés doit cesser", a déclaré l'UE dans un communiqué publié par un porte-parole du ministre européen des Affaires étrangères, Josep Borrell.

Le communiqué indique que les frappes aériennes et les bombardements ont entraîné "d'innombrables morts parmi les civils".

"Toutes les parties ont l'obligation de protéger les civils. Le régime et ses alliés doivent cesser les attaques militaires aveugles et respecter le droit international humanitaire", indique le communiqué.

La violence s'est intensifiée depuis la mi-décembre malgré l'accord de cessez-le-feu d'août et les appels internationaux à une désescalade.

Plus de 235 000 personnes ont fui la région entre le 12 et le 25 décembre, principalement de la ville de Maaret al-Numan, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Appel à un "accès humanitaire sans entrave"

L'UE a appelé à un accès humanitaire sans entrave aux trois millions de civils qui vivraient dans la province d'Idlib.

Il a reconnu que des "groupes terroristes" opéraient dans la région, mais a souligné que la lutte contre ces réseaux "ne permet pas de saper le droit international humanitaire ou de viser des civils".

La région d'Idlib est dominée par Tahrir al-Sham, une alliance extrémiste.

Les habitants de la province dépendent principalement de l'aide transfrontalière, qui a été menacée en décembre après que la Russie et la Chine ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui aurait prolongé ces livraisons pendant un an.

Cette décision a fait craindre qu'une aide vitale financée par les Nations Unies ne puisse entrer à Idlib à partir de janvier à moins qu'un autre accord ne soit conclu.

Le régime syrien, qui contrôle désormais 70% de la Syrie, a promis à plusieurs reprises de reprendre la région.

Soutenu par la Russie, le régime a lancé une offensive meurtrière contre Idlib en avril, tuant environ 1 000 civils et déplaçant plus de 400 000 personnes.

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