Huit membres restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) ont été tués lors d'une attaque au missile contre leur repaire dans la montagne de Qara Jogh, dans le district de Makhmour, dans le nord de l'Irak.
« Cinq terroristes avaient été repérés lors d'une action de renseignement conduisant trois motos à Qara Jogh, dans le secteur du commandement des opérations de Salaheddine », selon un communiqué du jeudi 19 décembre de la Cellule de presse de la sécurité.
« Après qu'ils furent entrés dans un repaire dans la montagne, un missile a frappé le site, tuant tous les membres du groupe », a-t-il rapporté.
« Un autre groupe a été repéré, se rendant sur le site de l'attaque pour évacuer les corps, et ils ont été touchés par un missile qui a tué trois terroristes », a précisé le communiqué.
« Les frappes et les opérations continues contre les repaires des derniers éléments de l'EIIS à [Qara Jogh] par la 14e division de l'armée de terre irakienne ont grandement réduit les déplacements et les activités des éléments terroristes », a annoncé vendredi à Diyaruna le gouverneur de Makhmour, Rizkar Mohammed.
Ils avaient posé des explosifs sur les routes rurales près de la montagne et des villages environnants peu de temps avant cela, a-t-il précisé.
« Mais depuis deux semaines maintenant, nous n'avons enregistré aucun acte terroriste ni aucun déplacement suspect », a-t-il déclaré, ajoutant que « la situation sécuritaire actuelle dans tout le district et dans le sous-district d'al-Qaraj, où se trouve la montagne de Qara Jogh, est relativement bonne ».
Projets de service nécessaires
La plupart des habitants d'al-Qaraj « sont déplacés depuis des années, et les camps du district de Makhmour accueillent environ 600 familles, ou jusqu'à 9000 personnes, pour la plupart des habitants de villages isolés », a poursuivi Mohammed.
« Les problèmes de sécurité empêchent nombre de ces personnes de revenir dans leur région d'origine », a-t-il indiqué, mais il a souligné que « ce n'est pas le seul obstacle ».
« Le manque d'eau potable, le mauvais approvisionnement en électricité et les infrastructures dégradées sont les principaux facteurs qui font que les gens ne veulent pas rentrer chez eux », a-t-il déclaré.
« Les résidents, que ce soient ceux qui vivent dans des camps ou ceux qui sont rentrés chez eux, connaissent des conditions difficiles, en particulier avec les basses températures, le manque d'approvisionnement en carburant et l'arrêt des cartes de rationnement depuis des mois », a déploré Mohammed.
Le gouvernement local a préparé un ensemble de projets de services qui seront financés par le budget du développement régional, a-t-il fait savoir.
« Nous espérons que dans les jours qui viennent ces projets seront lancés et que l'état des services dans notre district s'améliorera de la même façon que les conditions de sécurité », a-t-il conclu.