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Les habitants d'Idlib soulagés après la mort d'al-Baghdadi

Waleed Abou al-Khair au Caire

Une carcasse de voiture incendiée devant la maison où se cachait le leader décédé de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi dans la campagne d'Idlib. [Photo fournie par Idlib Plus]

Une carcasse de voiture incendiée devant la maison où se cachait le leader décédé de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi dans la campagne d'Idlib. [Photo fournie par Idlib Plus]

C'est un sentiment de soulagement qui prévaut dans la région d'Idlib après l'opération militaire qui a permis d'abattre le leader de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), Abou Bakr al-Baghdadi, racontent des militants et des habitants à Diyaruna.

La mort d'al-Baghdadi semble augurer la fin non seulement de l'EIIS, mais de tous les groupes terroristes encore actifs en Syrie, notamment Tahrir al-Sham, affirment-ils.

Ces groupes ont fait du tort à la révolution syrienne, expliquent les militants, et partant, au peuple syrien, dont plusieurs éléments ont vu leurs idées déformées par la propagande terroriste.

Le leader longtemps en fuite de l'EIIS est mort lors d'une opération des forces spéciales américaines le 27 octobre dans le nord-ouest de la Syrie.

Deux éléments d'un groupe extrémiste en faction devant une tente dans la campagne d'Idlib où ont été rassemblés les effets de feu Abou Bakr al-Baghdadi, l'ancien leader de l'EIIS. [Photo fournie par Idlib Plus]

Deux éléments d'un groupe extrémiste en faction devant une tente dans la campagne d'Idlib où ont été rassemblés les effets de feu Abou Bakr al-Baghdadi, l'ancien leader de l'EIIS. [Photo fournie par Idlib Plus]

Le groupe a désigné son remplaçant en la personne du peu connu Abou Ibrahim al-Hashemi al-Qurashi".

Ce nouveau leader de l'EIIS n'est « personne » et sa réputation n'est pas apparente, a indiqué le 7 novembre un haut responsable américain.

« Victoire de la liberté »

« La mort du leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi est une victoire de la liberté sur le terrorisme », a déclaré Hani al-Numan, un habitant de Maaret al-Numan.

« C'est un message clair envoyé à quiconque envisagerait de poursuivre dans cette voie [du terrorisme], qui est contraire à la raison et contrevient à toutes les valeurs humaines et religieuses », a-t-il ajouté.

« La mort d'al-Baghdadi dissuadera les terroristes de la région et causera leur fuite, car ils sont désormais des cibles faciles pour la coalition internationale », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Les habitants de la région d'Idlib souhaitent voir éliminés plus de leaders terroristes et éradiqués tous les groupes extrémistes « qui ont fait de leurs vies un enfer », a ajouté al-Numan.

« Ils sont impatients de revenir à la vie normale qu'ils avaient autrefois », a-t-il ajouté.

L'une des pires conséquences de l'implication des groupes extrémistes dans le conflit syrien est qu'ils ont « dévié le cours de la révolution et fait en sorte qu'elle soit qualifiée de terroriste », a-t-il poursuivi.

Ces groupes ont opprimé tous ceux qui s'opposaient à leurs opinions, y compris les civils, les responsables politiques, les militants ou les combattants, tuant certains, arrêtant des dizaines d'autres et contraignant un grand nombre à quitter les régions passées sous leur contrôle, a expliqué al-Numan.

L'EIIS perd tout crédit

« Les civils d'Idlib se réjouissent tous de la mort du leader de l'EIIS », a déclaré le militant Haisam al-Idlibi à Diyaruna.

Mails ils ont « réprimé leur joie par peur de représailles des groupes terroristes encore présents dans la région, notamment Tahrir al-Sham et Hurras al-Din », a-t-il précisé.

« L'EIIS s'était entouré d'une large aura de mystère, de secret et de puissance, et cette aura incluait son leader al-Baghdadi, dont on disait qu'il était invincible », a-t-il ajouté.

Après sa mort, tout cela s'est effondré et le groupe a perdu tout crédit auprès des populations civiles, a poursuivi al-Idlibi, « d'autant qu'al-Baghdadi a été abattu sur la base d'informations d'initié identifiées comme telles".

« La corruption est généralisée au sein de l'EIIS et l'argent est désormais la priorité chez les émirs et les éléments du groupe, et non plus la doctrine religieuse, contrairement ils l'affirmaient jadis », a-t-il poursuivi.

Les civils estiment que « la mort d'al-Baghdadi a été un message envoyé à tous les terroristes de la région pour qu'ils renoncent à leur extrémisme », a expliqué le militant d'Idlib Moussab Assaf.

Ils pensent que sa mort va « décourager les jeunes Syriens de rejoindre, de travailler ou de combattre avec l'EIIS ou d'autres groupes terroristes », a-t-il conclu pour Diyaruna.

« Le message est clair : aucun terroriste n'échappera à sa punition pour ce qu'il a commis contre le peuple et l'humanité. »

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