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L'Anbar ouvre des usines endommagées par l'EIIS aux investisseurs

Khalid al-Taie

Des ouvriers irakiens réhabilitent la cimenterie de Kubaysa endommagée par l'EIIS dans l'Anbar le 26 août. [Photo fournie par le ministère irakien de l'Industrie et des Minerais]

Des ouvriers irakiens réhabilitent la cimenterie de Kubaysa endommagée par l'EIIS dans l'Anbar le 26 août. [Photo fournie par le ministère irakien de l'Industrie et des Minerais]

Lundi 2 décembre, les autorités locales de l'Anbar ont invité les investisseurs à participer au financement de la réactivation des usines industrielles majeures mises à mal par les sabotages de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

« Toutes les usines qui ont arrêté leur production ont été présentées comme des opportunités d'investissement prometteuses pour les entreprises locales et étrangères », a déclaré à Diyaruna le président de l'autorité des investissements dans l'Anbar, Mahdi al-Nouman.

Les entreprises sont invitées à « concourir pour les reconstruire et leur faire retrouver leur pleine capacité de production », a-t-il ajouté.

Le plan d'investissement prévoit la réhabilitation de toutes les usines importantes de la province touchées par les sabotages et les pillages de l'EIIS, a poursuivi al-Nouman.

Des responsables irakiens visitent l'usine de phosphates d'al-Qaim, fortement endommagée par l'EIIS, le 16 mars 2018. [Photo fournie par le député irakien Ahmed al-Salmani]

Des responsables irakiens visitent l'usine de phosphates d'al-Qaim, fortement endommagée par l'EIIS, le 16 mars 2018. [Photo fournie par le député irakien Ahmed al-Salmani]

L'Anbar compte plusieurs sites industriels majeurs, parmi lesquels l'usine de phosphates et la cimenterie d'al-Qaim, l'usine de céramique de Falloudjah, les usines d'asphalte des villes d'Anah, de Raoua et de Falloudjah, et les verreries de Ramadi.

Plusieurs de ces usines ont subi des dommages importants aux mains de l'EIIS, a-t-il expliqué.

Opportunités d'investissement

Le premier et le plus important de ces projets de reconstruction ouverts aux investisseurs concerne l'usine de phosphates de la ville frontalière d'al-Qaim, a continué al-Nouman.

Il est présenté comme une opportunité d'investissement pour des sociétés internationales spécialisées, en coordination avec le ministère de l'Industrie et des Minerais, pour un coût total d'environ 1,2 milliard de dollars, a-t-il précisé.

Avant d'avoir été endommagée, cette usine de phosphates avait une capacité de production de 700 000 tonnes par an, a-t-il continué.

L'objectif est d'atteindre une capacité de production initiale de 300 000 tonnes par an, qui s'accroîtra progressivement avec le temps, a-t-il ajouté.

Lorsque l'EIIS contrôlait al-Qaim, a-t-il poursuivi, il avait en grande partie détruit cette usine et volé l'essentiel de ses machines et de ses équipements électriques et mécaniques.

Ils avaient été vendus en Syrie, a-t-il précisé, soulignant que l'EIIS avait utilisé cette usine comme un atelier de fabrication de voitures piégées et d'engins explosifs improvisés (EEI).

Certaines usines ont été réhabilitées et remises en service cette année, notamment la cimenterie de la ville de Kubaysa, a ajouté al-Nouman.

L'usine a retrouvé sa pleine capacité en août, et sa production couvre actuellement une grande partie des besoins du marché local, a-t-il conclu.

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