NOUVELLES D’IRAK
Terrorisme

Décentralisation prévue des financements de l'EIIS, selon un responsable américain

Par l'AFP

Une photo prise le 28 octobre montrant des syriens fouillant les décombres sur le site d'une opération menée par les États-Unis a contre le chef de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi le jour antérieur, aux abords du petit village syrien de Barisha dans la province d'Idlib. [Omar Haj Kadour/AFP]

Une photo prise le 28 octobre montrant des syriens fouillant les décombres sur le site d'une opération menée par les États-Unis a contre le chef de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi le jour antérieur, aux abords du petit village syrien de Barisha dans la province d'Idlib. [Omar Haj Kadour/AFP]

Les finances du groupe « État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) risquent de passer d'un système « centralisé » en Irak et en Syrie vers un autre plus fragmenté suite au décès de son chef, a annoncé un responsable américain mercredi 20 novembre.

« Ils ont toujours accès à des millions de dollars», a indiqué Marshall Billingslea, sous-secrétaire au Trésor américain pour la lutte contre le financement du terrorisme, aux journalistes après avoir assisté à une réunion au Luxembourg axée sur le combat contre l'EIIS.

Il a précisé que les opérations financières du groupe devraient passer « d'un modèle centralisé en Irak et en Syrie vers une approche plus régionalisée » puisqu'il s'adapte faire face à la mort du chef Abou Bakr al-Baghdadi.

Al-Baghdadi est décédé le 26 octobre dans un raid des forces spéciales américaines sur sa cachette au nord-ouest de la Syrie, où il était caché après la défaite de son soi-disant « Califat » qui s'étendait auparavant dans le nord de la Syrie et en Irak.

Billingslea prévoit que l'EIIS s’appuiera « sur ses différents organes régionaux pour devenir plus autonome », notamment à travers les rançons des enlèvements, l'extorsion et même le vol de vaches au Nigeria, où il a aussi une présence.

La réunion du Luxembourg a rassemblé des représentants de pays dans une coalition qui a été créée pour lutter contre le financement de l'EIIS, sous le thème Groupe de lutte contre le financement de l'EIIS.

La coalition, menée par les États-Unis, l'Italie et l'Arabie saoudite, a accueilli deux nouveaux membres, la Malaisie et la Thaïlande. Elle se réunit deux fois par an dans différents endroits qui ne sont pas communiqués d'avance.

Lundi, le département du Trésor américain a ajouté huit sociétés et individus en Turquie, en Syrie, au Golfe et en Europe, à sa liste de sanctions pour leur soutien financier présumé à l'EIIS.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500