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Terrorisme

Plus de pays touchés par le terrorisme alors que les décès diminuent, selon un indice

AFP

Cette photo prise le 15 novembre 2015 montre une guitare parmi des fleurs et des bougies dans un mémorial de fortune devant le Bataclan, l'un des sites des attentats terroristes à Paris revendiqués par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS). Selon l'Indice mondial du terrorisme de 2019, aucun attentat terroriste majeur n'a été enregistré en Europe en 2018. [Franck Fife/AFP]

Cette photo prise le 15 novembre 2015 montre une guitare parmi des fleurs et des bougies dans un mémorial de fortune devant le Bataclan, l'un des sites des attentats terroristes à Paris revendiqués par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS). Selon l'Indice mondial du terrorisme de 2019, aucun attentat terroriste majeur n'a été enregistré en Europe en 2018. [Franck Fife/AFP]

Le nombre de décès dus au terrorisme dans le monde a chuté de 15,2 % en 2018, alors que le nombre de pays touchés par la violence extrémiste a continué d'augmenter, selon l'Indice mondial du terrorisme de 2019.

L'indice publié par l'Institute for Economics & Peace (IEP), basé à Sydney, a montré que le nombre de décès dus au terrorisme a diminué de plus de moitié, passant de 33 555 en 2014, lorsque « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) attirait des dizaines de milliers d'extrémistes au Moyen-Orient, à 15 952 en 2018.

Les baisses les plus marquées en 2018 ont été enregistrées en Iraq, qui a proclamé une victoire militaire contre l'EIIS l'année précédente, et en Somalie, où les forces américaines mènent des frappes aériennes contre les extrémistes d'al-Shabab depuis 2017.

Pour la première fois depuis 2003, l'Irak n'est pas le pays le plus touché par le terrorisme, selon cet indice, qui définit le terrorisme comme « la menace ou le recours à la force et à la violence illégales par un acteur non étatique pour atteindre un objectif politique, économique, religieux ou social par la peur, la contrainte ou l'intimidation ».

L'Afghanistan, où les talibans ont succédé à l'EIIS en tant que groupe terroriste le plus meurtrier du monde, s'est classé en tête avec 1443 attentats qui ont fait 7379 victimes, devant l'Irak avec 1131 attentats qui ont fait 1054 morts, et le Nigeria avec 562 attentats qui ont tué 2040 personnes.

La Syrie, qui a compté 131 incidents ayant coûté la vie à 662 personnes, s'est classée quatrième.

En Europe, où aucun attentat terroriste majeur n'a été enregistré en 2018, le nombre de morts est passé de plus de 200 en 2017 à 62.

Le terrorisme est « toujours répandu »

« L'effondrement de l'EIIS en Syrie et en Irak a été l'un des facteurs qui ont permis à l'Europe occidentale d'enregistrer son plus faible nombre d'incidents depuis 2012, aucun décès n'étant attribué au groupe en 2018 », a écrit Steve Killelea, président exécutif de l'IEP, dans un communiqué accompagnant le rapport.

« Toutefois, la situation reste instable, de grandes parties de la Syrie étant contestées et de nombreux petits groupes sympathisant avec les philosophies de l'EIIS étant actifs, laissant la possibilité de nouvelles attaques islamistes en Europe », a-t-il ajouté.

Le rapport note également que bien que « l'intensité du terrorisme a diminué, [...] le terrorisme est toujours répandu et en augmentation ».

En 2018, 71 pays ont subi au moins un décès lié au terrorisme, soit le deuxième chiffre le plus élevé depuis le début du siècle.

L'indice a également noté un bond énorme dans le nombre de décès causés par le terrorisme d'extrême droite en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Océanie, celui-ci ayant augmenté de 320 % au cours des cinq dernières années.

Mais l'écrasante majorité des attaques terroristes s'est produite dans des pays impliqués dans des conflits violents, a conclu ce rapport.

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