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Le Pays-Bas doit aider dans le retour des enfants de l'EIIS, selon un tribunal

Par l'AFP

Des femmes s'occupent des enfants dans le camp al-Hol dirigé par les kurdes dans la province de Hassakeh en Syrie, où les familles de combattants étrangers de l'EIIS sont détenues, le 17 octobre. [Delil Souleiman/AFP]

Des femmes s'occupent des enfants dans le camp al-Hol dirigé par les kurdes dans la province de Hassakeh en Syrie, où les familles de combattants étrangers de l'EIIS sont détenues, le 17 octobre. [Delil Souleiman/AFP]

Le Pays-Bas doit aider « activement » à rapatrier les enfants de femmes qui ont rejoint « l’État islamique en irak et en Syrie » (EIIS) en Syrie, mais les femmes elles-mêmes ne doivent pas nécessairement être rapatriées, a ordonné un tribunal néerlandais lundi 11 novembre.

Le jugement rendu par un juge au tribunal du district de La Haye, survient après que les avocats représentants 23 femmes extrémistes ont introduit une action la semaine dernière demandant au Pays-Bas de les rapatrier avec leurs 56 enfants.

Les femmes et les enfants sont détenus dans des camps de détention au nord de la Syrie.

L’État néerlandais « doit s'engager activement à rapatrier les enfants », a martelé le juge Hans Vetter dans son verdict.

En même temps, a-t-il précisé, « l’État ne peut pas être forcé à faire quelque chose qui est impossible à faire ».

« L’État doit prendre des mesures, autant que possible, pour protéger ces enfants néerlandais, même si ces enfants se trouvent dans un autre pays », a-t-il souligné.

Le gouvernement doit utiliser toutes les options disponibles, y compris solliciter l'aide des États-Unis, a ajouté le juge.

Les enfants dans des camps comme al-Hol dans la province de Hassakeh au nord-est de la Syrie courent le risque d'être tués dans les bombardements de camps, ou peuvent être victimes d'abus sexuels, a signalé le juge.

Ils soufrent également de manque d'hygiène, soins médicaux et de nourriture convenable, a expliqué le juge, notant que la plupart d'eux ont moins de six ans.

Mais ils « sont victimes des actes de leurs parents », a-t-il affirmé, et ainsi le gouvernement néerlandais n'a pas la responsabilité de rapatrier leurs mères.

« Ces femmes savaient que les organisations qu'elles ont rejoint étaient coupables de crimes atroces et sérieux», a précisé le tribunal dans un communiqué.

Il y a 15 hommes, 35 femmes et 90 enfants néerlandais détenus dans des camps dirigés par les kurdes en Syrie.

Appel à la coopération internationale

Pendant ce temps, le chef de l'ONU Antonio Guterres a appelé à un accord international sur le destin d'extrémistes étrangers détenus au Moyen-Orient, disant qu'il n'était pas la responsabilité de la Syrie et l'Irak « de résoudre le problème pour tout le monde ».

«Nous avons besoin d'une coopération internationale pour résoudre le problème», a affirmé Guterres à la radio RTL de France.

« Nous ne pouvons pas simplement demander à l'Irak et à la Syrie de résoudre le problème pour tout le monde. Il doit y avoir une vraie solidarité internationale», a-t-il souligné.

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