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Sécurité

Un sous-district de la province de Diyala connaît une reprise de la sécurité et de la construction

Alaa Hussain à Bagdad

Une campagne de réhabilitation dans le sous-district d'Abou Saïda de la province de Diyala a jusqu'ici concerné le revêtement des routes et la réparation des réseaux d'assainissement. [Photo extraite de la page Facebook d'Abou Saïda]

Une campagne de réhabilitation dans le sous-district d'Abou Saïda de la province de Diyala a jusqu'ici concerné le revêtement des routes et la réparation des réseaux d'assainissement. [Photo extraite de la page Facebook d'Abou Saïda]

Cela faisait plusieurs années que les habitants du sous-district d'Abou Saïda, dans le nord-est de la province de Diyala, n'avaient pas connu la sécurité ni bénéficié des services publics comme ils le font aujourd'hui, avec un énorme essor de la construction et un déclin marqué de la violence, ont expliqué des experts à Diyaruna.

En raison de sa situation géographique près de vergers denses, Abou Saïda, rattaché administrativement au district d'al-Muqdadiya, avait été le site d'attaques répétées de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), qui utilisait ces vergers pour se cacher et lancer des attaques contre les bourgs et les villages voisins.

De même, des attaques sectaires sporadiques lancées par des membres de milices pro-iraniennes opérant dans la province de Diyala avaient menacé par le passé la nature paisible de ces communautés et incité à des violences en représailles.

Mais les forces irakiennes ont très largement réussi à améliorer la sécurité grâce aux opérations militaires en cours destinées à éradiquer les résidus de l'EIIS et à protéger la population locale contre les infiltrations des militants.

Une campagne de réhabilitation à Abou Saïda, dans la province de Diyala, prévoit le revêtement de 39 routes principales et secondaires. [Photo extraite de la page Facebook d'Abou Saïda]

Une campagne de réhabilitation à Abou Saïda, dans la province de Diyala, prévoit le revêtement de 39 routes principales et secondaires. [Photo extraite de la page Facebook d'Abou Saïda]

Une campagne de reconstruction a été lancée dans le sous-district, qui couvre divers secteurs des services, a expliqué à Diyaruna Louay Hafeth, directeur de la municipalité.

Cet effort a également porté sur le revêtement de 39 routes principales et secondaires et l'achèvement des travaux d'infrastructure dans le centre d'Abou Saïda et ses environs, a-t-il expliqué.

Ces efforts sont financés par le gouvernement fédéral sur un budget de plus de 1,3 milliard de dinars irakiens (un million de dollars), a précisé Hafeth.

Maintien des acquis de sécurité

« Abou Saïda connaît la stabilité et la coexistence pacifique après avoir été transformé en une ville fantôme pendant de nombreuses années par l'EIIS », a ajouté pour Diyaruna Ahmed al-Rubaie, membre du conseil provincial de Diyaruna.

L'EIIS avait contraint ses habitants au déplacement et alimenté les conflits sectaires, a-t-il ajouté.

Cette mise en place de la sécurité à Abou Saïda a été réalisée « grâce à la coopération de ses habitants avec les forces de sécurité », a-t-il ajouté, soulignant que cela avait été le résultat d'une série de réunions avec les anciens des tribus et les dignitaires locaux.

Ces réunions avaient été consacrées à l'importance du soutien à apporter aux forces de sécurité, au renoncement à toutes les manifestations de sectarisme et de violence, à la coopération avec les forces de sécurité pour traquer les derniers éléments de l'EIIS dans la zone, a-t-il expliqué.

Les autorités locales de Diyala « sont désireuses de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité dans la région, même si cela exige de demander des troupes supplémentaires dans d'autres régions en dehors de [Abou Saïda] », a poursuivi al-Rubaie.

Bien que le menace de l'EIIS demeure dans un petit nombre de villages avoisinants, en particulier al-Mukhaisa où des cellules dormantes existent encore, leur impact sur la vie quotidienne et la situation sécuritaire globale est négligeable.

Le major général Faisal al-Abadi, chef de la police de Diyala, a minimisé l'importance de cette menace, affirmant que les agences de sécurité mènent chaque jour des opérations militaires dans les vastes vergers de la province.

« La vie à Abou Saïda est totalement revenue à la normale en dépit des rares atteintes à la sécurité dans les villages voisins », a-t-il dit, soulignant que les forces de la police et de l'armée s'attachent à conserver leurs acquis sécuritaires et à maintenir la stabilité dans toute la province.

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