NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

Les forces irakiennes resserrent l'étau sur les éléments restants de l'EIIS dans les vergers de Diyala

Khalid al-Taie

Des véhicules militaires sont déployés dans les villages agricoles de la province de Diyala le 26 août pour traquer les derniers éléments de l'EIIS. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des véhicules militaires sont déployés dans les villages agricoles de la province de Diyala le 26 août pour traquer les derniers éléments de l'EIIS. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes ont lancé jeudi 24 octobre une opération de sécurité ciblant les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) se cachant encore dans les vergers de la province de Diyala.

Lancée sur trois axes, cette opération implique plusieurs unités de la police de Diyala et de la 5e division de l'armée de terre irakienne, en plus des services de sécurité et des renseignements.

Elle couvre les vergers et les terres agricoles sur une superficie d'un kilomètre carré dans les villages d'Abou Khanazeer, Abdoul Hamid, Kasiba, Abou Karma, al-Mukhaisa et Budaja dans le bassin d'al-Waqf, à 30 kilomètres au nord-est de Baquba.

« Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un plan de sécurité que nous avons lancé il y a une semaine, et qui comporte une série de mesures strictes destinées à éliminer les derniers éléments terroristes et à détruire leurs repaires secrets dans les vergers », a expliqué le colonel Nihad Mohammed Hassan, directeur des médias de la police de Diyala.

Des membres de la police de Diyala mènent une mission pour rechercher les repaires de l'EIIS dans les régions agricoles du district d'al-Muqdadiya, en novembre 2017. [Photo fournie par la police de Diyala]

Des membres de la police de Diyala mènent une mission pour rechercher les repaires de l'EIIS dans les régions agricoles du district d'al-Muqdadiya, en novembre 2017. [Photo fournie par la police de Diyala]

Cette opération avait été précédée par le déploiement d'unités du 9e régiment d'urgence de Diyala et de la 5e division d'infanterie dans les villages agricoles et leurs alentours, a-t-il précisé à Diyaruna.

Des postes de contrôle et des barricades ont été mis en place « pour assurer une protection maximale de la population contre toute attaque surprise ou infiltration de l'ennemi », a-t-il poursuivi.

Jeudi, les forces irakiennes ont détruit cinq maisons de repos de l'EIIS qui contenaient des armes, des engins explosifs improvisés (EEI), de la nourriture, des vêtements et des couvertures, a poursuivi Hassan.

L'opération devrait se poursuivre en plusieurs phases, jusqu'à atteindre les grandes régions agricoles situées sur les berges de la Diyala, dans les confins du sous-district d'Abou Saida.

La police de Diyala lutte contre le non-droit

Par ailleurs, des rapports de meurtres ont circulé jeudi à Abou Saida, dans le district d'al-Muqdadiya.

« Le président d'Abou Saida, Harith al-Rubaie, a été tué hier matin par un proche associé », a raconté Hassan.

« Après cet incident, les représailles ont entraîné la mort de plusieurs personnes, dont la président du conseil municipal du sous-district, Saad Saryawi, son fils et l'un de leurs gardes du corps », a-t-il précisé.

Des rapports indiquent également que le colonel Mohammed al-Humeiri, directeur du sous-district, a été abattu, mais Hassan a pu confirmer qu'al-Humeiri « avait été blessé lors d'une attaque armée et emmené à l'hôpital, et que son état est actuellement satisfaisant ».

Le commandement de la police « enquête sur ces incidents et a immédiatement mis en place une commission d'enquête pour en déterminer les circonstances », a-t-il ajouté, soulignant qu'ils avaient été le résultat d'incidents criminels, non liés au terrorisme.

« Nos investigations se poursuivent pour découvrir tous les détails, et nous annoncerons les résultats complets dans les deux prochains jours », a-t-il ajouté.

Le commandement de la police de Diyala « ne permettra pas un quelconque état de non-droit, de non-respect de la loi ou de perturbation de la situation sécuritaire stable de la province », a-t-il souligné.

Un couvre-feu a été instauré à Abou Saida et dans tout le district d'al-Muqdadiya pour traquer les auteurs, a conclu Hassan, demandant aux habitants d'éviter les rumeurs et les fausses informations qui pourraient venir de sources non officielles.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500