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Les habitants d'Idlib voient la visite d'al-Assad comme une mise en garde

Waleed Abou al-Khair au Caire

Le président syrien Bachar al-Assad examine une carte militaire avec ses officiers lors d'une visite abondamment photographiée dans la localité d'al-Hobeit, dans la campagne d'Idlib, le 22 octobre. [Photo fournie par Syrian News Agency]

Le président syrien Bachar al-Assad examine une carte militaire avec ses officiers lors d'une visite abondamment photographiée dans la localité d'al-Hobeit, dans la campagne d'Idlib, le 22 octobre. [Photo fournie par Syrian News Agency]

La visite largement photographiée du président syrien Bachar al-Assad dans la ville d'al-Hobeit dans la campagne d'Idlib mardi 22 octobre a été largement interprétée comme un signal que la bataille contre le dernier bastion de l'opposition est imminente, ont expliqué des activistes locaux.

Cette rare apparition publique d'Al-Assad avait pour but non seulement de remonter le moral des combattants sur le front, mais également de réaffirmer ouvertement son leadership, a déclaré à Diyaruna l'avocat syrien Bashir al-Bassam.

Cette démonstration de force intervient dans un climat de fragmentation, a-t-il précisé, car les unités fidèles au régime syrien sont prises entre la Russie d'un côté et le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l'autre.

Lors de sa visite à al-Hobeit, al-Assad a été largement photographié inspectant des forces du régime, discutant de la situation avec des officiers supérieurs et analysant une carte militaire avec eux.

Le président Bachar al-Assad inspecte des unités de l'armée syrienne à al-Hobeit, dans la campagne d'Idlib, lors d'une visite le 22 octobre. [Photo fournie par Syrian News Agency]

Le président Bachar al-Assad inspecte des unités de l'armée syrienne à al-Hobeit, dans la campagne d'Idlib, lors d'une visite le 22 octobre. [Photo fournie par Syrian News Agency]

Deux membres des Casques blancs passent à travers les décombres de maisons détruites par les bombardements et les frappes aériennes russes et du régime syrien à Idlib. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Deux membres des Casques blancs passent à travers les décombres de maisons détruites par les bombardements et les frappes aériennes russes et du régime syrien à Idlib. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Il a déclaré que ses troupes avaient achevé les préparatifs d'une offensive à Idlib et « sont prêtes à recevoir et exécuter les ordres le moment venu », a rapporté l'AFP.

Cette visite a plusieurs connotations, a indiqué al-Bassam, et semble indiquer que « la bataille pour Idlib est imminente ».

Elle semble également avoir eu pour objectif de remonter le moral des forces du régime syrien, a-t-il poursuivi, qui sont de plus en plus divisées alors que la Russie et l'Iran exercent leur influence sur plusieurs divisions de l'armée régulière.

Les locaux n'accueillent pas bien al-Assad

Les habitants locaux ont ouvertement affiché leur mépris de la visite d'al-Assad à al-Hobeit, a expliqué à Diyaruna Haisam al-Idlibi, un activiste d'Idlib.

La région échappe encore au contrôle du régime, a-t-il précisé, et ils ont considéré cette visite comme une confirmation de l'imminence de la bataille, notamment après les intenses bombardements et les frappes aériennes russes et syriennes.

Les habitants déplacés d'al-Hobeit forcés de fuir vers l'intérieur de la province d'Idlib se sont montrés particulièrement virulents dans leurs critiques de cette visite, a ajouté al-Idibi.

Ils ont souligné que le président s'était entre autre rendu dans une école qui avait été transformée en caserne, a-t-il précisé, et a souligné avec ironie que;les enfants n'avaient pas été scolarisés cette année en raison de leur déplacement.

Ces dernières heures, différentes parties de la campagne d'Idlib ont été soumises à des bombardements intensifs,a ajouté al-Idlibi, en particulier les localités de Hazarin, Kafr Nabl, Hish, Kafr Sajna, Maarat Harma, Maarzita, al-Tah et al-Sheikh Moustafa.

Elles ont été pilonnées sans interruption par des tirs d'artillerie et de roquettes depuis les positions du régime qui leur font face, tandis que des frappes aériennes ont causé de nombreuses pertes civiles, a-t-il conclu.

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