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Manifestations quotidiennes à Daraa alimentées par la colère contre le régime

Waleed Abou al-Khair au Caire et AFP

Ce bus militaire appartenant au régime syrien a été détruit dans la campagne de Daraa. [Photo fournie par Radio Horan]

Ce bus militaire appartenant au régime syrien a été détruit dans la campagne de Daraa. [Photo fournie par Radio Horan]

Lors de manifestations quotidiennes contre le régime syrien dans la province de Daraa, des soldats du régime ont été tués ou blessés lors d'attaques armées contre leurs positions et leurs postes de contrôle de sécurité, a rapporté un militant local.

Ces manifestations, qui se sont étendues à de nouvelles parties de la province, sont alimentées par la colère populaire contre les actions du régime, qui a procédé à des arrestations apparemment arbitraires, a déclaré à Diyaruna le militant de Daraa Jumaa al-Masalma.

« Au moins deux soldats du régime syrien ont été tués et cinq autres blessés lors d'attaques contre plusieurs quartiers généraux et postes de contrôle de sécurité dans la ville d'al-Sanamayn, dans le nord rural de Daraa », a-t-il fait savoir.

Des postes de contrôle fixes et mobiles dans la ville ont été pris pour cible, a-t-il indiqué, y compris le poste de contrôle du souk, le bâtiment de la sécurité criminelle et le poste de contrôle de Qita.

La milice des Révolutionnaire d'al-Sanamayn a été accusée d'avoir attaqué des positions militaires et des postes de contrôle du régime syrien dans la province de Daraa. [Photo fournie par Radio Horan]

La milice des Révolutionnaire d'al-Sanamayn a été accusée d'avoir attaqué des positions militaires et des postes de contrôle du régime syrien dans la province de Daraa. [Photo fournie par Radio Horan]

L'entrée de la ville d'al-Sanamayn, où des affrontements armés ont eu lieu entre des groupes d'opposition et les forces du régime syrien. [Photo fournie par le groupe Ahrar Horan]

L'entrée de la ville d'al-Sanamayn, où des affrontements armés ont eu lieu entre des groupes d'opposition et les forces du régime syrien. [Photo fournie par le groupe Ahrar Horan]

D'autres postes de contrôle, tenus par les Comités populaires, des milices locales loyales au régime dans le district d'al-Sharqi à al-Haï, ont également été visés.

Selon al-Masalma, un collaborateur du régime a été assassiné, et un bus transportant des soldats du régime entre les villes d'Ankhal et de Jassim a été détruit par un engin explosif improvisé (EEI).

« La situation a basculé dans la violence, parce que le régime a insisté pour arrêter un grand nombre de jeunes d'une manière apparemment arbitraire, en particulier dans la ville de Jassim », a-t-il rapporté.

Les habitants de Daraa voient cela comme une violation des accords de réconciliation conclus avec le régime et arbitrés par la Russie, a-t-il ajouté.

Bien que des vidéos aient été diffusées, confirmant les attaques contre les positions du régime, personne n'en a revendiqué la responsabilité, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il « semble certain qu'elles sont menées par d'anciens combattants des milices d'opposition".

De nombreuses zones de Daraa connaissent des manifestations pour dénoncer les actions du régime tous les soirs, a-t-il indiqué, et des manifestations sont également organisées dans la ville de Daraa, après avoir été auparavant confinées aux zones rurales de la province.

« Peur constante » dans les zones contrôlées par le régime

Dans un rapport publié mercredi 16 octobre, l'Association syrienne pour la dignité des citoyens (ASDC) a mis en garde contre leur retour dans les régions de Syrie qui sont de nouveau sous le contrôle du régime du président syrien Bashar al-Assad.

« Il n'est pas prudent pour les Syriens déplacés de revenir dans les zones contrôlées par al-Assad », a averti l'ASDC dans un rapport basé sur le témoignage de 165 personnes vivant dans des zones tenues par le régime.

« Les deux tiers des personnes interrogées ont déclaré vivre dans la crainte constante d'être arrêtées ou harcelées par les services de sécurité et les diverses milices qui tiennent un labyrinthe de postes de contrôle », a indiqué le rapport.

« La conscription forcée dans les forces d'al-Assad est courante », a-t-il ajouté.

Le rapport, qui a rassemblé des témoignages des provinces de Daraa, d'Alep et d'Homs, a indiqué que les habitants doivent également faire face au chantage et aux demandes de pots-de-vin.

« La corruption et l'extorsion par le régime et les milices imprègnent tous les aspects de la vie des rapatriés », a fait savoir le rapport.

Plus de 60 % des répondants ont estimé que les normes sanitaire étaient mauvaises, et une majorité écrasante s'est plainte de la très mauvaise qualité des services de l'eau, de l'électricité et municipaux.

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