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Sécurité

Diyala : l'opération pour chasser l'EIIS prend de l'ampleur

Khalid al-Taie

Des membres des services de renseignement irakiens ont découvert des armes dans une cachette de l'EIIS le 16 septembre, lors d'une opération de sécurité en cours dans la province de Diyala. [Photo fournie par la Direction des renseignements irakiens]

Des membres des services de renseignement irakiens ont découvert des armes dans une cachette de l'EIIS le 16 septembre, lors d'une opération de sécurité en cours dans la province de Diyala. [Photo fournie par la Direction des renseignements irakiens]

La police irakienne, les forces de renseignement et des membres de tribus de Diyala sont entrés mercredi 18 septembre dans la troisième journée d'une grande opération de sécurité visant à éradiquer de la province les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS ).

À ce jour, les forces conjointes participant à l'opération ont incendié six repaires secrets du groupe dans le bassin d'al-Nada, dans les monts de Qizlaqaz, à al-Azim, dans les vergers de Sharwin, à al-Dawaleeb à al-Mansouriya et dans le nord d'al-Muqdadiya.

Elles ont détruit des armes légères et de moyen calibre, ainsi que des munitions, des engins explosifs improvisés (EEI) et des vivres qui y étaient stockés.

Elles ont également arrêté cinq éléments de l'EIIS qui étaient recherchés par les tribunaux irakiens.

À Diyala, des unités de la police irakienne mènent une opération de sécurité pour rechercher des éléments de l'EIIS, sur cette photo d'archive du 8 avril 2017. [Photo fournie par la police de Diyala]

À Diyala, des unités de la police irakienne mènent une opération de sécurité pour rechercher des éléments de l'EIIS, sur cette photo d'archive du 8 avril 2017. [Photo fournie par la police de Diyala]

Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un « plan de sécurité visant à attaquer les ennemis restants et à mettre fin à leurs activités et leurs mouvements dans les zones inhabitées de Diyala », a déclaré à Diyaruna Cheikh Haitham al-Hawm, un chef de tribu de Diyala.

« Les terroristes utilisent les grottes, en particulier dans l'est de la province, comme cachettes naturelles et se déplacent en secret entre les bosquets d'arbres et la végétation dense, et dans les vallées accidentées où les véhicules militaires ne peuvent se rendre », a-t-il indiqué.

« Ils essaient de profiter de la complexité du terrain pour créer des sites où se regrouper », a-t-il poursuivi.

Les forces irakiennes tentent d'empêcher que cela se produise afin de protéger les habitants locaux et les forces de sécurité stationnées dans la région contre de futures attaques.

L'activité terroriste a causé la répression

« Ces derniers mois, [les éléments restants de l'EIIS] ont perpétré des enlèvements, des extorsions et des attaques sporadiques », a rapporté al-Hawm.

La plus récente de ces attaques a eu lieu il y a dix jours, a-t-il précisé, « lorsqu'une patrouille de l'armée irakienne a repoussé une attaque menée par un groupe d'activistes dans la région d'al-Nada ».

« Ces activités terroristes ont incité les forces de sécurité à redoubler d'efforts pour traquer les derniers terroristes, éliminer leurs maisons de repos et leurs armes, et couper leurs lignes d'approvisionnement et leurs déplacements, a-t-il déclaré.

L'opération en cours pour mettre en déroute les derniers éléments de l'EIIS « a mené des frappes surprises contre l'ennemi et a contribué à perturber leurs déplacements et à faire échouer leurs plans visant à perturber la sécurité des citoyens », a déclaré al-Hawm.

Les membres de tribus de Diyala « sont déterminés à apporter un soutien direct aux forces de sécurité dans toutes leurs opérations destinées à éradiquer les terroristes restants », a-t-il ajouté, notant qu'ils transmettent les renseignements dès qu'ils les reçoivent.

Al-Hawm a souligné la contribution positive des forces tribales au maintien de la sécurité dans la province.

« Il est nécessaire d'augmenter les effectifs de ces troupes en fonction des défis sécuritaires auxquels la province est confrontée en raison de sa topographie et de sa nature agricole, et du fait que son territoire est ouvert sur plusieurs provinces », a-t-il affirmé.

« Il convient également d'accorder une attention particulière à la question de l'équipement des combattants tribaux et de les doter d'un armement suffisant pour qu'ils puissent participer plus efficacement à la lutte contre les terroristes et à l'instauration de la sécurité », a-t-il ajouté.

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