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Les forces irakiennes veulent capitaliser sur les victoires de l'opération « Volonté de victoire »

Khalid al-Taie

Un combattant tribal contrôle des cartes d'identité et d'autres documents le 28 août dans le cadre de la quatrième phase de l'opération « Volonté de victoire » dans le désert de l'Anbar. [Photo fournie par les forces tribales du Haut-Euphrate]

Un combattant tribal contrôle des cartes d'identité et d'autres documents le 28 août dans le cadre de la quatrième phase de l'opération « Volonté de victoire » dans le désert de l'Anbar. [Photo fournie par les forces tribales du Haut-Euphrate]

Les forces irakiennes s'efforcent de préserver et de renforcer les acquis sécuritaires obtenus lors de l'opération « Volonté de victoire » récemment achevée qui visait à débarrasser le désert occidental de l'Anbar de la présence et de l'activité de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Le commandement des opérations conjointes tente d'empêcher que ce désert soit utilisé comme un refuge par les derniers éléments de l'EIIS, ont indiqué des responsables à Diyaruna.

Il poursuit ses efforts pour contrôler ce territoire au lendemain de l'opération en maintenant l'élan opérationnel au cœur du désert et en acculant les éléments de l'EIIS qui restent pour le moment encore en liberté.

« Préserver les résultats positifs »

Sa vision de base concernant le désert occidental consiste à « préserver les résultats positifs de la quatrième phase de l'opération 'Volonté de victoire' et des campagnes antérieures », a expliqué Mohammed al-Dulaimi, membre du conseil provincial de l'Anbar.

Des unités militaires pénètrent dans le désert de l'Anbar à la recherche de repaires de l'EIIS le 24 août. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des unités militaires pénètrent dans le désert de l'Anbar à la recherche de repaires de l'EIIS le 24 août. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Cela sera possible en « maintenant le contrôle absolu sur la région désertique et en relevant les défis de son immensité, qui représente un tiers de la superficie globale du pays », a-t-il poursuivi pour Diyaruna.

Cela constitue un véritable défi, a-t-il ajouté, car le terrain est difficile et comporte de nombreuses vallées, des grottes et des hauts plateaux où les activistes peuvent trouver des endroits où se cacher.

La proximité de la région avec la frontière syrienne rajoute également à la difficulté, a-t-il continué.

Avant que l'EIIS ne prenne le contrôle de l'Anbar durant l'été 2014, a expliqué al-Dulaimi, « ce désert abritait déjà des terroristes, et toutes leurs attaques contre des villes étaient lancées depuis leurs bases qui s'y trouvaient ».

« Ils enlevaient des marchands, des entrepreneurs et des hommes d'affaires et les retenaient prisonniers dans le désert en exigeant des rançons pour leur libération », a-t-il poursuivi.

Après la libération de l'Anbar, a-t-il continué, les forces de sécurité n'ont eu de cesse de chasser les éléments restants de l'EIIS des régions désertiques.

La quatrième phase de l'opération « Volonté de victoire », qui avait commencé le 24 août pour se terminer le 27 du même mois, s'est inscrite dans le cadre de ces efforts, a-t-il ajouté.

Durant cette campagne, seize villages et sites du désert dans une zone de plus de 4000 kilomètres carrés ont été fouillés, et six tunnels, 25 repaires, 19 ceintures explosives et 33 engins explosifs ont été détruits.

Les forces de sécurité ont également arrêté huit éléments de l'EIIS, a-t-il ajouté.

Maintenir la pression

« Dans le cadre de cette campagne, un territoire qui était inaccessible pour les unités de sécurité depuis 2003 a été ratissé et sécurisé », a expliqué Sheikh Abdoullah al-Jughaifi, un leader tribal originaire de la ville désertique de Haditha.

Les efforts se concentrent actuellement sur le maintien des opérations de recherche et de traque par le biais d'une surveillance aérienne, et sur le ratissage des localités frontalières pour empêcher que les éléments restants de l'EIIS dans le désert ne soient approvisionnés et ne bénéficient d'un soutien logistique, a-t-il indiqué à Diyaruna.

« Cette pression sécuritaire privera les terroristes de toute chance de rester en vie au vu des dures conditions climatiques du désert couplées à la rareté des ressources en nourriture et en eau », a-t-il ajouté.

Les forces irakiennes assurent aux bergers et aux Bédouins une protection supplémentaire pour décourager d'autres attaques, des tentatives d'extorsion et le vol de leurs fournitures, de leur bétail et de l'eau potable nécessaire pour survivre dans cet environnement difficile.

Dans le cadre des efforts de sécurisation du désert, les forces de sécurité ont commencé à suivre et à enregistrer les nomades, et à les transférer vers des zones désignées directement sécurisées par elles, a ajouté al-Jughaifi.

Le but est de « sauver la vie des bergers et des habitants de ces régions désertiques, qui étaient auparavant des cibles faciles pour les éléments de l'EIIS », a déclaré à Diyaruna Karim al-Karbouli, membre du conseil provincial de l'Anbar.

Nombre de ces personnes ont coopéré avec les forces de sécurité en leur fournissant des renseignements sur les activités des éléments restants de l'EIIS, a-t-il expliqué.

« Le but est également d'entraver les déplacements cachés des terroristes », a-t-il poursuivi, soulignant que certains éléments de l'EIIS se déguisent en bergers pour échapper à toute détection.

« La quatrième phase de l'opération 'Volonté de victoire' et les campagnes précédentes ont entravé les plans des terroristes de reprendre des forces et les ont empêchés de trouver un refuge sûr dans le désert », a conclu al-Karbouli.

« Les derniers éléments de l'EIIS ont perdu tout ce qu'ils avaient dans le désert de l'ouest de l'Anbar. »

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