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Économie

La baisse soudaine de la livre affame les Syriens

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un Syrien échange des devises dans un bureau de change de la région d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Un Syrien échange des devises dans un bureau de change de la région d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Les prix montent en flèche sur les marchés de toutes les régions de Syrie suite à la chute brutale et historique de la livre syrienne par rapport aux devises étrangères, mettant à rude épreuve la capacité des familles à satisfaire leurs besoins fondamentaux, a rapporté un militant local.

La valeur de la livre syrienne a chuté par rapport aux devises étrangères, le prix d'achat atteignant 680 livres pour un dollar et le prix de vente 685 livres pour un dollar, a déclaré à Diyaruna l'avocat syrien Bashir al-Bassam.

Les prix ont augmenté davantage dans certaines régions hors de Damas, atteignant presque la barre des 700 livres, un niveau jamais vu pendant la crise, a-t-il déclaré, ajoutant que le prix était resté pratiquement stable à environ 500 livres pour un dollar.

Il a attribué la hausse du prix de la livre à de nombreux facteurs complexes, dont le plus important est la détérioration de la situation économique générale en Syrie après huit années d'une guerre qui se poursuit.

L'effondrement de la livre syrienne a eu des répercussions sur le prix des produits de base. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

L'effondrement de la livre syrienne a eu des répercussions sur le prix des produits de base. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Des Syriens attendent dans un bureau de change et de transfert d'argent dans le nord rural d'Alep. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Des Syriens attendent dans un bureau de change et de transfert d'argent dans le nord rural d'Alep. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

« Cela est en partie dû au fait que le gouvernement a augmenté les dépenses de guerre au lieu de soutenir les principaux secteurs productifs du pays », a fait savoir al-Bassam.

C'est aussi une conséquence du manque de tourisme, a-t-il poursuivi, ainsi que du recours des commerçants au marché noir pour acheter des dollars afin de payer les importations, car la banque centrale refuse de leur fournir des devises étrangères.

Pendant ce temps, le prix officiel du dollar pour les transferts de fonds est stable à 435 livres, a-t-il indiqué, ce qui signifie que tout citoyen souhaitant recevoir un transfert de fonds en dollars perd 30 % de sa valeur en raison de l'écart important de prix.

Cette hausse du prix de la livre a eu un impact direct et négatif sur le peuple syrien, a-t-il affirmé, qui a vu les prix des produits de base, en particulier les denrées alimentaires de base, augmenter au-delà de leur capacité de paiement.

Al-Bassam a souligné que les dépenses mensuelles moyennes d'une famille syrienne s'élèvent à environ 250 000 livres syriennes (485 USD), alors que le salaire mensuel moyen est de 45 000 livres syriennes (60 USD).

Cela signifie qu'un employé du gouvernement gagne maintenant environ 2 dollars par jour, a-t-il expliqué.

Pendant ce temps, le gouvernement refuse d'augmenter les salaires dans le secteur public et reste muet sur la nouvelle série de hausses des prix, a conclu al-Bassam.

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1 COMMENTAIRE (S)
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C'est quoi cette exagération, frère Bassam?! L'employé le mieux payé en Syrie ne reçoit pas 300 dollars par mois, et le taux de dépense le plus fort pour la famille syrienne ne dépasse pas 70.000 lires ou 100 dollars. Salutations. Pas d'exagération s'il vous plaît!

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