Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi 5 septembre que la Turquie est prête à mettre en œuvre un plan de « zone de sécurité » avec Washington avant la fin du mois de septembre.
Les États-Unis et la Turquie devront patrouiller ensemble dans la zone de sécurité, que la Turquie est « déterminée à mettre en place d'ici la dernière semaine de septembre », a déclaré Erdogan dans un discours télévisé à Ankara.
Le mois dernier, les alliés de l'OTAN ont convenu de créer une zone tampon entre la frontière turque et les zones syriennes contrôlées par les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes soutenues par les États-Unis.
Erdogan a indiqué que 350 000 Syriens étaient déjà revenus dans des régions du pays placées sous contrôle turc lors d'offensives en 2016 et 2018.
« Notre objectif est d'installer au moins un million de nos frères et sœurs syriens dans une zone sûre le long de la frontière, longue de 450 kilomètres », a-t-il fait savoir.
La Turquie héberge plus de 3,6 millions de réfugiés syriens et craint un nouvel afflux de réfugiés alors que le gouvernement syrien avance dans le dernier bastion de l'opposition à Idlib.
Tard mercredi, un haut responsable turc a déclaré au conseiller américain pour la sécurité nationale John Bolton qu'Ankara est prête à mettre en œuvre « sans délai » le plan de la zone de sécurité syrien avec Washington, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu.
Le porte-parole présidentiel Ibrahim Kalin a déclaré à Bolton lors d'un appel téléphonique que « la partie turque a achevé sans délai les préparatifs pour la mise en œuvre du plan d'opération conjoint turco-américain », a rapporté Anadolu.
Les deux hommes ont également discuté d'une éventuelle rencontre entre Erdogan et le président américain Donald Trump en marge des réunions annuelles de l'Assemblée générale des Nations unies à New York dans le courant du mois.
Les YPG, partenaires clés de Washington dans la lutte contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en Syrie, ont déclaré qu'ils aideront à mettre en place la zone tampon dans leurs zones frontalières avec la Turquie.
Le mois dernier, les autorités kurdes du nord-est de la Syrie ont déclaré que leurs forces avaient commencé à se retirer des avant-postes le long de la frontière turque après la conclusion de l'accord entre les États-Unis et la Turquie.