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La remise en état des ponts favorise la reprise dans l'Anbar

Saif Ahmed dans l'Anbar

Les forces pro-gouvernementales inspectent les dégâts sur le pont d'Albou Aitha, au nord de Ramadi, après une attaque dont une source militaire a indiqué qu'elle avait été menée par l'EIIS le 12 mai 2016. [Moadh al-Dulaimi/AFP] 

Les forces pro-gouvernementales inspectent les dégâts sur le pont d'Albou Aitha, au nord de Ramadi, après une attaque dont une source militaire a indiqué qu'elle avait été menée par l'EIIS le 12 mai 2016. [Moadh al-Dulaimi/AFP] 

La remise en état de ponts essentiels permettant le franchissement de l'Euphrate par les véhicules et les piétons et de relier Ramadi et Falloujah à l'ouest de l'Anbar montre que la province laisse derrière elle l'époque de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Les villes de l'Anbar connaissent une forte activité de reconstruction avec le rétablissement de la stabilité dans la province et le retour des habitants déplacés, ont expliqué des responsables locaux.

« La stabilité de la situation sécuritaire dans l'Anbar a fortement contribué au lancement d'une campagne de reconstruction massive », a indiqué à Diyaruna Fahd al-Rashed, membre du conseil provincial de l'Anbar.

Cela comprend la remise en état des infrastructures endommagées, a-t-il ajouté, notamment des routes et des ponts sur l'Euphrate qui relient les villes de l'Anbar à la route internationale.

Les forces gouvernementales irakiennes se rassemblent sur un pont récemment construit dans la région d'al-Hamidiyah, au nord de Ramadi, le 17 février 2016, après que les forces de sécurité eurent repris la ville des mains de l'EIIS. [Moadh al-Dulaimi/AFP]

Les forces gouvernementales irakiennes se rassemblent sur un pont récemment construit dans la région d'al-Hamidiyah, au nord de Ramadi, le 17 février 2016, après que les forces de sécurité eurent repris la ville des mains de l'EIIS. [Moadh al-Dulaimi/AFP]

Des écoliers de l'Anbar jouent au foot dans la cour de leur école à al-Qaim, le 13 novembre 2018. [Ahmad al-Rubaye/AFP]

Des écoliers de l'Anbar jouent au foot dans la cour de leur école à al-Qaim, le 13 novembre 2018. [Ahmad al-Rubaye/AFP]

À Ramadi, les ponts rouverts sont notamment les ponts de Palestine, du Carrefour de la Jordanie, de Tamim et le pont japonais, a-t-il poursuivi, qui relient la route internationale aux villes de Heet, Raoua, Anah, al-Qaim et al-Rutba, dans l'ouest de l'Anbar.

Des passerelles piétonnières ont également été construites à al-Nassaf, à l'ouest de Falloujah, dans la rue de Bagdad dans le centre de Falloujah, et dans la zone du pont d'al-Saqlawiyah, a continué al-Rashed.

La remise en état du pont de la ville d'al-Baghdadi, dans l'ouest de l'Anbar, est prévue prochainement, tout comme la route qui relie Heet à Haditha.

Cette route passe par al-Qaim et continue en direction du district d'al-Rutba et la frontière entre l'Irak et la Jordanie, a-t-il précisé.

« L'Anbar connaît un essor important de la construction dans tous les secteurs, y compris les services et le secteur industriel », a expliqué al-Rashed, qui attribue cette croissance à l'élimination de l'EIIS et le rétablissement de la sécurité dans les zones libérées.

Nombreux projets de reconstruction

« Le gouvernement concentre ses efforts sur la réhabilitation et la reconstruction des installations de services et la construction d'hôpitaux et d'écoles », a expliqué Athal al-Fahdawi, membre du conseil provincial de l'Anbar, à Diyaruna.

À Falloujah, a-t-il poursuivi, « la campagne de reconstruction a porté sur la remise en état des voies ferrées, des passerelles et des ponts », notamment le pont d'al-Sajar qui enjambe la voie ferrée dans la partie nord de la ville.

Des travaux de réhabilitation de trois ponts ferroviaires à al-Qaim, Heet et dans la Zone 210 sur la route internationale sont également en cours, a-t-il ajouté.

« Les gangs terroristes de l'EIIS avaient détruit de nombreuses installations de services et des ponts vitaux », a indiqué al-Fahdawi, soulignant que sur les quelque 80 ponts que le groupe avait endommagés ou détruits, plusieurs ont depuis lors été remis en service.

« Les efforts du gouvernement continuent de mettre en œuvre d'autres projets en coopération avec les services des Ponts et Chaussées et les diverses municipalités concernées, et avec le soutien d'organisations internationales et du Fonds pour la reconstruction des zones libérées », a-t-il indiqué.

Il s'agit notamment du pont d'al-Thaleth à Falloujah, de la route internationale et des installations de services situées le long de celle-ci, a-t-il précisé.

Les zones visées par les travaux de remise en état s'étendent du district d'al-Karma dans l'est de l'Anbar au poste frontière d'Arar avec l'Arabie saoudite, au poste frontière de Trebil avec la Jordanie et au poste frontière d'al-Waleed avec la Syrie, dans l'ouest de l'Anbar, a-t-il expliqué.

Retour des familles déplacées

« Le récent retour des familles déplacées dans leurs régions libérées a nécessité qu'elles puissent emprunter les ponts et les routes », a expliqué Khader Yassin, ingénieur au service des Ponts et Chaussées de l'Anbar.

« L'ensemble des passerelles et des ponts avait été détruit », a-t-il indiqué à Diyaruna.

« Les équipes techniques et du génie civil ont réhabilité trois ponts en 2016, notamment le Nouveau Pont de Falloujah et celui d'al-Hoz à Ramadi », a-t-il poursuivi, soulignant que des itinéraires de contournement des ponts détruits avaient été mis en place dans la partie la plus occidentale de l'Anbar.

« Les travaux sont en cours pour la remise en état de sept ponts importants dans les districts de Raoua, Anah, al-Rutba, al-Qaim et Kubaysah », a-t-il ajouté.

Des efforts sont également en cours pour la construction de passerelles piétons dans les districts de l'Anbar, « pour assurer la sécurité des piétons civils sur les principaux axes », a indiqué Yassin.

Les projets mis en œuvre dans l'Anbar portent également sur l'agrandissement des entrées des villes, la pose de nouveaux revêtements sur les routes qui relient les districts de la province et l'éclairage des rues, a ajouté Arshad Hamid, du bureau du génie civil de la province de l'Anbar.

« Les départements des services plantent des arbres à feuilles persistantes sur les places et les trottoirs et travaillent à l'embellissement des paysages pour réduire la déforestation, en particulier dans les régions situées dans l'ouest de l'Anbar », a-t-il indiqué à Diyaruna.

« Ces projets sont mis en œuvre selon des conceptions techniques et de génie civil avancées », a-t-il conclu, précisant que des comités de supervision assurent le suivi de tous les projets et tiennent les entreprises qui sont en retard sur les délais pour responsables.

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