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Un diplomate omanais en visite en Iran dans un contexte de tensions régionales

AFP

Le ministre d'Oman chargé des affaires étrangères, Yusuf bin Alawi (à gauche), arrive au palais de la Diriya, à Riyad, la capitale saoudienne, lors du sommet du Conseil de coopération du Golfe du 9 décembre 2018. Bin Alawi se rendra en Iran le 27 juillet pour débattre de la situation dans la région du Golfe au milieu des tensions croissantes. [Fayez Nureldine / AFP]

Le ministre d'Oman chargé des affaires étrangères, Yusuf bin Alawi (à gauche), arrive au palais de la Diriya, à Riyad, la capitale saoudienne, lors du sommet du Conseil de coopération du Golfe du 9 décembre 2018. Bin Alawi se rendra en Iran le 27 juillet pour débattre de la situation dans la région du Golfe au milieu des tensions croissantes. [Fayez Nureldine / AFP]

Oman a déclaré lundi 22 juillet que son haut diplomate se rendrait en Iran ce week-end pour discuter de la situation dans le Golfe face aux tensions croissantes.

Le ministre des Affaires étrangères Yusuf bin Alawi bin Abdullah "se rendra samedi en Iran pour discuter des relations bilatérales et des consultations continues, en particulier en ce qui concerne le développement régional récent", a annoncé le ministère.

Oman a maintenu de bonnes relations avec l'Iran au cours des crises régionales successives, lui permettant parfois de jouer un rôle de médiateur essentiel, y compris avec les États-Unis.

Les tensions dans le Golfe ont grimpé en flèche depuis le mois de mai, alors que le conflit nucléaire entre Téhéran et l'Iran se creusait de plus en plus, avecune série d'incidents impliquant des pétroliers et des drones .

Une photo prise le 21 juillet montre des membres du CGRI en train de patrouiller autour du pétrolier Stena Impero, battant pavillon britannique, alors qu'il est ancré au large de la ville portuaire iranienne de Bandar Abbas. [Hasan Shirvani / AGENCE DE PRESSE MIZAN / AFP]

Une photo prise le 21 juillet montre des membres du CGRI en train de patrouiller autour du pétrolier Stena Impero, battant pavillon britannique, alors qu'il est ancré au large de la ville portuaire iranienne de Bandar Abbas. [Hasan Shirvani / AGENCE DE PRESSE MIZAN / AFP]

Une photo prise le 21 juillet montre le pétrolier Stena Impero battant pavillon britannique ancré au large de la ville portuaire iranienne de Bandar Abbas. [Hasan Shirvani / AGENCE DE PRESSE MIZAN / AFP]

Une photo prise le 21 juillet montre le pétrolier Stena Impero battant pavillon britannique ancré au large de la ville portuaire iranienne de Bandar Abbas. [Hasan Shirvani / AGENCE DE PRESSE MIZAN / AFP]

Vendredi dernier, un pétrolier battant pavillon britannique, le Stena Impero, a été saisi par le Corps de la Garde révolutionnaire islamique iranienne (CGRI) et ses 23 membres d'équipage à bord du détroit d'Hormuz.

Appels à la libération du navire

La Première ministre britannique sortante, Theresa May, a présidé lundi une réunion d'urgence des ministres et des responsables de la sécurité afin de discuter de la manière de réagir.

"Le navire a été saisi sous de faux prétextes et illégaux et les Iraniens devraient le libérer immédiatement, ainsi que son équipage", a déclaré le porte-parole de May.

"Nous ne cherchons pas la confrontation avec l'Iran, mais il est inacceptable et hautement escaladant de saisir un navire qui se livre à des activités commerciales légitimes via des voies de navigation internationalement reconnues".

Le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Jeremy Hunt, devrait informer le Parlement plus tard lundi.

L'UE a condamné l'action de l'Iran et Hunt s'est entretenu dimanche avec ses homologues français et allemands.

Ils ont convenu que "le passage en toute sécurité des navires dans le détroit d'Hormuz est une priorité absolue pour les pays européens, tout en évitant toute escalade possible dans la région", a déclaré un communiqué britannique.

Oman a appelé à la libération du Stena Impero et à ce que Londres et Téhéran résolvent leur différend par la diplomatie.

L'Arabie saoudite a qualifié de "complètement inacceptable" la saisie du navire par l'Iran, appelant les puissances mondiales à "prendre des mesures pour dissuader un tel comportement".

'Extrême préoccupation'

Le Koweït et le Qatar ont tous deux déclaré qu'ils suivaient avec une "extrême préoccupation" l'évolution de la situation dans la région et ont exhorté toutes les parties à faire preuve de retenue.

"Ces actions aggravent l'escalade et les tensions et menacent directement la sécurité de la navigation", a déclaré le gouvernement koweïtien dans un communiqué publié par l'agence de presse koweïtienne.

Par ailleurs, un pétrolier iranien détenu en Arabie saoudite depuis qu'il a été contraint de se faire réparer au port de Djeddah a été libéré et est de retour dans la République islamique, a déclaré dimanche le ministre iranien des Transports, Mohammad Eslami.

Le pétrolier Happiness 1 "a été libéré à l'issue de négociations" et se dirige maintenant vers les eaux du Golfe, a indiqué Eslami, selon l'agence de presse d'Etat IRNA.

Le navire avait été contraint de demander réparation en Arabie saoudite début mai après avoir subi "une panne de moteur et une perte de contrôle", a annoncé à l'époque l'agence de presse SHANA du ministère iranien du Pétrole.

Le rare amarrage a eu lieu malgré l'escalade des tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

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