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Sécurité

Les miliciens pro-iraniens tentent de déstabiliser Diyala

Fares al-Omran

Des responsables locaux et de la sécurité discutent des moyens de renforcer la sécurité et la coexistence pacifique à Diyala le 10 juin. [Photo fournie par le commandement de la police de Diyala]

Des responsables locaux et de la sécurité discutent des moyens de renforcer la sécurité et la coexistence pacifique à Diyala le 10 juin. [Photo fournie par le commandement de la police de Diyala]

Les attaques sporadiques à caractère sectaire menées par des membres de milices pro-iraniennes opérant dans la province irakienne de Diyala menacent la nature pacifique de ces communautés et incitent à des représailles violentes, ont expliqué les responsables provinciaux.

Des articles parus dans la presse ont fait état d'un nombre croissant d'assassinats et d'attaques aléatoires contre des civils, ainsi que d'attaques au missile contre certains quartiers.

Le 1er juin, trois agriculteurs de la même famille du village d'Abou Khanazeer dans le district d'Abou Saida de la province ont été tués lors d'une attaque qui aurait été menée par des miliciens.

Cette attaque a semé la panique au sein de la population locale et a conduit plusieurs villageois à quitter leurs maisons.

Des membres des milices pro-iraniennes sur une photo diffusée en ligne le 7 août 2018.

Des membres des milices pro-iraniennes sur une photo diffusée en ligne le 7 août 2018.

Le 14 juin, des membres de la milice ont attaqué le quartier de Bahraz au mortier.

Et le 22 juin, un groupe de miliciens a ouvert le feu sans discrimination contre des civils depuis un véhicule dans le quartier d'al-Awqaf d'al-Tahreer à Baquba, blessant trois personnes.

« Un défi à l'autorité de l'État »

« Certaines factions armées rebelles défient l'autorité de l'État et utilisent leur pouvoir pour terroriser les civils », a déclaré à Diyaruna Sajid al-Anbaki, membre du conseil provincial de Diyala.

« Le gouvernement doit prendre des mesures décisives pour limiter les activités des hors-la-loi et [maintenir] les armes et la sécurité sous le contrôle des forces officielles, afin que ces criminels ne puissent commettre leurs crimes qui détruisent le tissu social », a-t-il poursuivi.

« Nous voulons que les autorités concernées traquent quiconque ose menacer la sécurité des civils et déstabiliser la province, quelle que soit leur affiliation », a poursuivi al-Anbaki.

Dans une déclaration prononcée le 8 juin, le député irakien Raad al-Dahlaki, représentant de Diyala au parlement, a déclaré que ces milices « portent atteinte à la sûreté et à la sécurité et rappellent des époques d'assassinats, de déplacements et d'expulsion ».

Ces milices tentent « d'imposer leur autorité et d'empêcher les responsables locaux de leur reprendre le contrôle », a-t-il expliqué, exhortant le gouvernement à assumer ses responsabilités et à intervenir pour mettre fin à cet état de chaos à Diyala.

« Événements encore isolés »

« Les actes perpétrés par ces miliciens rebelles restent des événements encore isolés », a indiqué à Diyaruna Omar al-Karawi, membre du conseil provincial de Diyala.

Les habitants de Diyala connaissent maintenant la véritable nature de ces milices « et leur volonté de fomenter la sédition », a-t-il précisé, et ils ne toléreront aucun retour aux jours de la violence sectaire.

Dans le cas de l'incident d'Abou Khanazeer, a-t-il poursuivi, « les responsables locaux sont intervenus, ont mené des consultations et ont procédé à des visites parlementaires et gouvernementales ».

La situation à Diyala est « sous contrôle » grâce aux forces de sécurité, a-t-il ajouté. « Mais dans certains villages où règne une faible sécurité, comme al-Waqf, al-Mukhaisa et al-Muqdadiyah où existent encore des cellules dormantes, les activités des [milices] armées sont encore visibles. »

La menace de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) n'a pas totalement disparu dans la province, où quelques éléments terroristes se cachent encore dans les vergers et dans les endroits difficiles d'accès, a rappelé Sheikh Haitham al-Hawm, chef de la tribu al-Nida.

« Les gangs armés rebelles profitent de cette situation, ainsi que du manque d'unités de sécurité dans certaines zones en raison de leur engagement dans des opérations de sécurité, pour commettre des actes criminels », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Al-Hawm a précisé que la situation sécuritaire dans la province de Diyala n'est toutefois pas trop préoccupante, car les dernières attaques armées « sont des événements isolés et non des opérations à grande échelle ».

« Nos forces sont très présentes et interviennent immédiatement pour stopper n'importe quelle opération qui porte atteinte à la sécurité ou représente une menace pour les communautés locales et leur cohésion », a-t-il indiqué.

« Les civils font confiance aux forces de sécurité et coopèrent avec elles pour maintenir la stabilité dans leur province », a conclu al-Hawm.

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Ces actes sont commis par certains politiciens qui sont comptés parmi les sunnites avec l'aide et l'incitation de l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour semer la sédition, et ramener la province à la case de départ. L'Arabie saoudite, le Qatar, les EAU et l'Iran soutenaient les Baathistes, al-Qaïda et al-Naqshbandiyah dans les meurtres et les déplacements basés sur l'identité, et leurs actes criminels ont tué des milliers de fidèles à Diyala et autres provinces qui sont passés à travers ces zones à Bagdad.

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