La police irakienne enquête sur le meurtre, samedi 1er juin, de trois hommes d'une même famille dans le village d'Abou Khanazeer, dans le district d'Abou Saida de la province de Diyala, a indiqué un porte-parole de la police.
L'incident a suscité des réactions de colère des responsables locaux et de certains députés irakiens, qui ont accusé « des éléments d'une milice armée » d'être derrière ces assassinats.
Les responsables de la sécurité ont pris des mesures pour rassurer les habitants locaux au lendemain de ces assassinats, a précisé à Diyaruna le colonel Ghalib al-Attiya, porte-parole de la police de Diyala.
Le commandement de la police a ouvert une enquête approfondie sur cet incident, conduite par une équipe spécialisée, pour en découvrir les motifs et identifier et appréhender les auteurs, a-t-il poursuivi.
« Les citoyens seront prochainement tenus au courant des détails importants de ce crime et de crimes antérieurs similaires », a promis al-Attiya.
La police de Diyala, les commandements opérationnels et la 5e division de l'armée de terre ont pris un ensemble de mesures en lien avec cette enquête, a-t-il souligné.
Parmi celles-ci, le remplacement des unités de sécurité chargées de protéger le village et le renforcement du déploiement militaire dans la région, ainsi que le fait de tenir pour responsables les individus qui occupaient le principal poste de contrôle.
Selon certains articles parus dans les médias, les habitants du village ont affirmé que les tireurs avaient franchi le poste de contrôle, attaqué les victimes dans leur boutique sur le marché, puis étaient repartis sans être interceptés en passant par le poste de contrôle.
Calmer les conflits sectaires
La situation dans le village est « calme, stable et sous contrôle », a ajouté al-Attiya.
La veille du jour où ces trois villageois d'Abou Khanazeer ont été tués, trois autres, dont un membre des forces de sécurité, avaient été assassinés dans le village voisin d'al-Mahoula, a-t-il précisé.
Des acteurs cachés qui veulent attiser les conflits sectaires entre les habitants de ces deux villages sont derrière ces assassinats, a estimé al-Attiya.
« Il y a eu des tentatives similaires de provoquer la sédition, notamment entre les habitants des localités d'al-Mukhaisa et d'al-Karma, mais elles ont été tenues en échec par la détermination des habitants et leur détermination à coexister », a-t-il poursuivi.
Les habitants de ces régions veulent « s'assurer que leur province reste stable », a-t-il affirmé, soulignant qu'ils « ne permettront pas [aux groupes armés] de porter atteinte à la sécurité des citoyens et de menacer leurs vies ».
Aucun habitant d'Abou Khanazeer n'a été déplacé au lendemain de l'incident, a-t-il expliqué, réfutant les rumeurs et les propos parus dans les médias sociaux concernant une fuite en masse depuis ce village.
« Nous répétons que ces informations sont complètement fausses et que depuis la date de ces crimes, il n'y a eu aucun cas de déplacement », a-t-il conclu.