Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a renforcé son emprise sur l'aéroport militaire de Deir Ezzor, chassant plus d'une douzaine d'officiers de l'armée du régime syrien de leurs postes, a rapporté un militant local.
Cela laisse toute la région, de l'aéroport à la ville d'Albou Kamal à la frontière irakienne, entre les mains du CGRI et de ses milices alliées, a rapporté à Diyaruna Jamil al-Abed, militant à Deir Ezzor.
Le CGRI a récemment chassé une quinzaine d'officiers de l'armée syrienne de l'aéroport militaire de Deir Ezzor et des environs afin de les remplacer par des officiers de milices affiliées à l'Iran, a indiqué al-Abed.
Les officiers syriens qui ont été démis de leurs fonctions entretenaient des relations étroites avec l'armée russe stationnée en Syrie, et recevaient leurs ordres directement de la base Hmeimim à Latakia, où se trouvent les forces russes, a-t-il déclaré.
La plupart d'entre eux étaient responsables des défenses antimissiles déployées autour de l'aéroport de Deir Ezzor, a précisé al-Abed.
Cette action du CGRI a placé l'aéroport de Deir Ezzor et ses environs sous son contrôle total, a-t-il rapporté, lui permettant ainsi de s'emparer de la zone s'étendant jusqu'à la frontière irakienne, y compris la ville d'Albou Kamal et les zones rurales le long de la frontière.
Présence iranienne renforcée
Les milices alignées avec le CGRI continuent d'étendre leur présence dans les zones rurales autour d'Albou Kamal, où elles ont installé une cuisine centrale pour nourrir les combattants afghans et irakiens des milices fidèles à l'Iran, a fait savoir al-Abed.
Les milices alignées sur l'Iran ont continué à incendier des vergers locaux, en particulier à al-Abaas Shamiya, qui se trouve de l'autre côté de l'Euphrate par rapport à Hajin, a précisé al-Abed.
Le CGRI a placé des combattants afghans et irakiens dans la plupart des villages de la région d'Albou Kamal, les logeant chez des civils qui ont fui vers des zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS), a-t-il déclaré.
Il leur a donné des terres qui avaient été confisquées en coordination avec les forces du régime syrien, sous prétexte que les propriétaires légitimes, qui ont été déplacés, avaient travaillé contre le régime, a indiqué al-Abed.
En plus d'accroître sa présence dans la région, le CGRI met en place des postes de contrôle dans les villes et les villages des alentours et leur fournit des armes et des munitions, a-t-il rapporté.
À l'heure actuelle, aucune faction affiliée à une autre force, y compris au régime syrien lui-même, n'est présente dans la région, a-t-il conclu.