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L'Irak intensifie ses efforts pour évacuer les familles victimes des inondations

Khalid al-Taie

Un enfant déplacé dans le camp al-Khazir dans le nord de l'Irak frappé par des pluies et des vents violents, sur cette photo publiée le 11 avril. [Photo fournie par le militant civil Mouhannad al-Umari]

Un enfant déplacé dans le camp al-Khazir dans le nord de l'Irak frappé par des pluies et des vents violents, sur cette photo publiée le 11 avril. [Photo fournie par le militant civil Mouhannad al-Umari]

Le gouvernement irakien a intensifié ses actions d'aide pour évacuer des milliers de familles dont les zones d'habitation ont été inondées par les pluies torrentielles dans des camps de déplacés et des villages situés à proximité de rivières et de lacs et dans des vallées.

Les autorités locales ont lancé une vaste campagne avec la participation des forces de sécurité pour évacuer et aider les familles touchées.

Des semaines de pluie, aggravées par la fonte des neiges en Turquie et en Iran, ont presque rempli les quatre réservoirs principaux de l'Irak et gonflé le Tigre et l'Euphrate.

À Samarra, au nord de Bagdad, l'eau est détournée vers un réservoir naturel du lac d'al-Tharthar, avec des quantités qui n'avaient pas été vues depuis des décennies, a fait savoir le responsable du barrage Kareem Hassan.

Un camp temporaire a été érigé dans la province de Salaheddine pour accueillir les habitants des villages inondés par les récentes pluies en Irak. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Un camp temporaire a été érigé dans la province de Salaheddine pour accueillir les habitants des villages inondés par les récentes pluies en Irak. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

« Aujourd'hui, le barrage d'al-Tharthar voit passer la plus grande quantité d'eau de son histoire », a déclaré Hassan à l'AFP jeudi 11 avril.

« Nous n'avions pas vu de telles quantités traverser la structure depuis sa construction en 1956, soit depuis 63 ans », a-t-il ajouté.

Les pluies ont balayé et inondé plusieurs tentes dans les camps de déplacés de la province de Ninive, et ont piégé les habitants des villages isolés situés près d'étendues d'eau.

Des milliers de familles sont touchées

Le ministère des Migrations et des Déplacements « est fortement engagé dans les efforts nationaux pour aider toutes les personnes touchées par les pluies et les inondations grâce à un programme d'urgence spécial mis en place préalablement », a déclaré Ali Abbas Jahankir, directeur général assistant du département des affaires des branches du ministère.

« Notre ministère et celui des Ressources en eau mènent leurs opérations conjointement », a-t-il indiqué à Diyaruna, ajoutant qu'un représentant du ministère travaille avec la cellule de crise mise en place par le gouvernement pour gérer les conséquences des inondations.

Le ministère a évacué des milliers de personnes vivant sur les rives des rivières et des ruisseaux et près des hauteurs, a-t-il fait savoir.

Ce sont au total 2300 familles dans tout l'Irak qui ont été touchées, dont plus de 500 dans la province de Maysan, 300 à Salaheddine et 100 à Wasit.

Les opérations d'évacuation des personnes habitant dans les villages inondés se poursuivent, a-t-il rapporté, tout comme les efforts pour offrir un abri, des vivres d'urgence et divers objets comme des couvertures, des matelas et du matériel de cuisine.

La situation est « sous contrôle »

Le risque d'inondation diminue, et la situation est « sous contrôle », a affirmé Jahankir, de nouveaux canaux ayant été creusés pour détourner l'eau vers des étangs et des lacs naturels comme à al-Tharthar, al-Razaza et al-Habbaniya.

Les autorités aident les déplacés internes (DI) vivant dans les camps en réparant et en remplaçant toutes les tentes endommagées, a-t-il indiqué, précisant que des dizaines de tentes du camp d'al-Qayyarah, au sud du Mossoul, avaient été remplacées.

Le nombre de DI en Irak est tombé à 1,5 million, alors qu'il était de près de six millions pendant la guerre contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a-t-il ajouté.

« La plupart des DI restants viennent de Ninive, et dans une moindre mesure des provinces de Salaheddine et de l'Anbar », a-t-il rapporté.

Le ministère s'efforce de surmonter les difficultés qui empêchent les DI de revenir de plein gré chez eux, a-t-il indiqué, notamment « le manque de services publics dans les zones libérées, et la destruction complète de nombreuses maisons pendant la guerre ».

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