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Fermeture de trois camps de déplacés dans la province de Kirkouk

Khalid al-Taie

Des personnes déplacées de la ville d'al-Hawijah dans la province de Kirkouk rentrent chez elles le 28 février 2018. [Photo fournie par le ministère irakien des Migrations et des Déplacements]

Des personnes déplacées de la ville d'al-Hawijah dans la province de Kirkouk rentrent chez elles le 28 février 2018. [Photo fournie par le ministère irakien des Migrations et des Déplacements]

Trois camps de déplacés de la province de Kirkouk ont fermé après que leurs habitants eurent regagné leurs foyers, a indiqué l'administration de la province mardi 26 mars.

Depuis la fin 2018, Kirkouk « a pu fermer trois camps de déplacés après que tous les déplacés internes (DI) qui y vivaient ont regagné leurs lieux d'habitation », a expliqué Marwan al-Ani, responsable des médias de Kirkouk.

Cela s'inscrit dans le cadre de « l'intention du gouvernement central de faire de cette année une année décisive pour mettre un terme au problème des déplacements et fermer tous les camps », a-t-il précisé à Diyaruna.

Les camps qui ont été fermés avaient été mis en place dans les villes de Lailan et de Daqouq pour abriter plusieurs milliers de DI, dont la plupart étaient originaires d'al-Hawijah, dans l'ouest de Kirkouk.

Les forces irakiennes de sécurité surveillent le retour des personnes déplacées à al-Hawijah, dans la province de Kirkouk, le 27 février 2018. [Photo fournie par la police fédérale irakienne]

Les forces irakiennes de sécurité surveillent le retour des personnes déplacées à al-Hawijah, dans la province de Kirkouk, le 27 février 2018. [Photo fournie par la police fédérale irakienne]

« Les efforts locaux se poursuivent en vue de la fermeture des camps restants de la province, en coopération avec le ministère des Migrations et des Déplacements et des organisations internationales », a poursuivi al-Ani.

Les familles résidant dans ces camps sont actuellement contrôlées pour s'assurer qu'elles n'appartiennent pas à des groupes extrémistes et qu'elles ne les soutiennent pas, a-t-il précisé.

« Une fois ces vérifications terminées, nous ramènerons ces DI vers leurs lieux de résidence et fermerons ces camps », a-t-il poursuivi, soulignant que cela ne se fera que lorsque ces régions seront stabilisées, à la fois en termes de sécurité et de services.

Les camps commencent à se vider

À la fin de l'année dernière, il existait sept camps dans Kirkouk, qui abritaient environ 8 000 familles déplacées, a expliqué al-Ani.

Quelque 2 000 d'entre elles, soit environ 9 000 personnes au total, vivent encore dans les quatre camps de déplacés qui restent ouverts, a-t-il ajouté.

Les DI de la province peuvent être répartis globalement en trois groupes, a-t-il précisé.

Les premiers « sont des habitants de Kirkouk, plus particulièrement d'al-Hawijah, dont la plupart ont pu rentrer dans leurs villes et villages et vivent désormais une vie quotidienne normale ».

« Le deuxième groupe de DI sont des habitants des provinces voisines comme Ninive, Salaheddine et Diyala, qui s'étaient réfugiés à Kirkouk il y a plusieurs années par suite des opérations terroristes et militaires », a-t-il continué.

« Certaines de ces personnes vivent encore dans les camps, et l'on espère que leurs cas pourront être résolus et qu'elles pourront retourner dans leurs provinces d'origine », a-t-il ajouté.

Le troisième groupe enfin est constitué d'habitants de 116 villages de Kirkouk, près de 70 000 personnes au total,qui avaient été détruits lors des combats contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

« Certains d'entre eux sont encore dans les camps, mais la majorité ont loué des maisons ou vivent chez des proches dans la ville de Kirkouk, ou encore ont quitté la province », a-t-il ajouté.

« Il est aujourd'hui difficile de leur permettre de rentrer avant que leurs villages ne soient reconstruits. »

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