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Réfugiés

Une nouvelle aide pour le camp de réfugiés syriens d'al-Rukban

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des équipes des Nations unies et du Croissant-Rouge syrien lors d'une précédente opération de distribution d'aide au camp d'al-Rukban. [Photo fournie par Tariq al-Nuaimi]

Des équipes des Nations unies et du Croissant-Rouge syrien lors d'une précédente opération de distribution d'aide au camp d'al-Rukban. [Photo fournie par Tariq al-Nuaimi]

Un convoi humanitaire des Nations unies, le premier depuis plusieurs mois, se dirigeait mercredi 6 février vers le camp de réfugiés d'al-Rukban, à la frontière entre la Syrie et la Jordanie.

Les habitants de ce camp dans le désert vivent dans des conditions très difficiles, le manque de soins de santé et de produits alimentaires de base favorisant la propagation de maladies et la mort de plusieurs enfants en raison du froid ou de la malnutrition.

Mi-janvier, les Nations unies avaient indiqué que les températures glaciales et le manque de soins médicaux avaient tué huit enfants syriens dans le camp, a rapporté l'AFP.

« Les températures glaciales et les conditions de vie difficiles à al-Rukban [...] mettent de plus en plus en danger la vie des enfants », avait fait savoir à l'époque Geert Cappelaere, directeur régional de l'UNICEF.

La neige recouvre les tentes des réfugiés du camp d'al-Rukban, exacerbant les difficultés que connaissent les réfugiés syriens. [Photo fournie par Tariq al-Nuaimi]

La neige recouvre les tentes des réfugiés du camp d'al-Rukban, exacerbant les difficultés que connaissent les réfugiés syriens. [Photo fournie par Tariq al-Nuaimi]

« En l'espace d'un mois seulement, au moins huit enfants, tous âgés de moins de quatre mois, le plus jeune âgé d'une heure seulement, sont décédés », a-t-il déclaré.

Cappelaere a expliqué que le froid augmentait la mortalité infantile dans ce camp isolé dans le désert, où 80 % des 45 000 habitants sont des femmes et des enfants.

Une centaine de camions transportant de l'aide humanitaire et accompagnés d'un convoi médical se trouvaient mercredi près du camp d'al-Rukban, a indiqué à Diyaruna Tariq al-Nuaimi, travailleur humanitaire de la ville.

Cela fait près de trois moins que le dernier convoi d'aide est entré dans le camp, a-t-il rapporté.

Convoi retardé

Ce convoi des Nations unies devait arriver plus tôt, a indiqué al-Nuaimi, mais il a été retardé, car les différents belligérants n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur la date et le trajet.

Le convoi devait entamer son voyage dans les zones contrôlées par le régime syrien, puis entrer dans la zone tenue par Jaish Maghaweer al-Thawra, a-t-il rapporté.

Les combattants de Jaish Maghaweer al-Thawra devaient assurer la sécurité complète du convoi lors de son déplacement dans le désert, et sécuriser le processus de distribution de l'aide.

Il leur a également été demandé de protéger l'autre convoi transportant près de 250 membres du personnel médical des Nations unies et du Croissant-Rouge syrien, a ajouté al-Nuaimi.

La distribution de l'aide commencera mercredi et se poursuivra pendant trois jours.

Des réfugiés de Bani Khalid et de Mheen seront les premiers à recevoir l'aide, a-t-il fait savoir, suivis du groupe de Tadmur (Palmyre) et du groupe d'al-Umour et d'al-Qaryatain.

« Le processus de distribution a été divisé en trois phases pour éviter le chaos et la perturbation du processus », a poursuivi al-Nuaimi.

Vaccination des enfants du camp

Le convoi restera dans le camp pendant une semaine afin de vacciner les enfants, et cette durée pourra être prolongée d'un jour ou plus pour attendre l'arrivée de davantage de vaccins, a expliqué al-Nuaimi.

Le but est de vacciner le plus grand nombre d'enfants possible, a-t-il déclaré.

Les paniers alimentaires devant être distribués contiennent du riz, de la farine, du sucre et des légumes en conserve, a-t-il détaillé, et d'autres paniers contiennent des articles d'hygiène personnelle.

« Les résidents du camp ont un besoin urgent de cette aide », a affirmé al-Nuaimi.

L'aide n'inclut cependant pas de moyens de chauffage pour aider les occupants du camp à faire face aux températures très froides, a-t-il fait savoir, notant que plusieurs personnes étaient mortes ces derniers mois en raison du froid et de la malnutrition.

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