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La ville de Raoua dans l'Anbar lance sa reconstruction post-EIIS

Khalid al-Taie

Des responsables locaux étudient une carte des projets de reconstruction dans la ville de Raoua, dans la province de l'Anbar, le 26 juin 2018. [Photo fournie par l'administration municipale de Raoua]

Des responsables locaux étudient une carte des projets de reconstruction dans la ville de Raoua, dans la province de l'Anbar, le 26 juin 2018. [Photo fournie par l'administration municipale de Raoua]

La ville de Raoua, dans l'ouest de la province de l'Anbar, a annoncé vendredi 1er février qu'elle avait lancé un ensemble de projets de reconstruction pour répondre à la dévastation que « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) avait laissée dans son sillage.

Les autorités municipales de Raoua ont commencé à mettre en œuvre quinze projets de reconstruction dans la ville destinés à effacer toute trace de l'EIIS, a expliqué à Diyaruna le maire de Raoua, Hussein al-Akidi.

« Ces projets, qui sont financés sur le budget fédéral, concernent différents domaines, tels que les réparations et les travaux de surface sur le réseau routier endommagé, notamment la route de Kilo-7 qui relie Raoua à plusieurs villages », a-t-il précisé.

Ces travaux de reconstruction et de réparation visent à rétablir l'alimentation électrique et l'eau potable, a-t-il poursuivi, soulignant qu'existent également des plans de réactivation des services gouvernementaux qui avaient été interrompus.

Un tracteur évacue les gravats d'une rue de Raoua, dans la province de l'Anbar, sur cette photo d'archive datée du 27 décembre 2017. [Photo fournie par l'administration municipale de Raoua]

Un tracteur évacue les gravats d'une rue de Raoua, dans la province de l'Anbar, sur cette photo d'archive datée du 27 décembre 2017. [Photo fournie par l'administration municipale de Raoua]

Le plan de reconstruction comprendra l'usine de textile de Raoua, gravement endommagée pendant que l'EIIS contrôlait la région, a-t-il indiqué.

Les forces irakiennes ont repris le contrôle de Raoua , alors dernière ville d'Irak encore aux mains de l'EIIS, le 17 novembre 2017.

Avant l'incursion de l'EIIS, cette usine de textile employait de nombreuses femmes de la ville, a-t-il poursuivi, « et nous espérons que la situation reviendra à ce qu'elle était avant, et même mieux ».

Les travaux de reconstruction de Raoua « avancent bien et à un rythme qui s'accélère », a expliqué al-Akidi.

« Avec le soutien d'organisations internationales, conduites par le Programme des Nations unies pour le développement, nous avons pu retirer les résidus de guerre explosifs et les gravats des rues, et fournir l'électricité, l'eau et les services municipaux », a-t-il ajouté.

« Nous avons également réhabilité cinq écoles qui avaient été entièrement détruites. »

Retour des familles dans un contexte de sécurité rétablie

« Concernant les efforts pour ramener les familles déplacées, nous pouvons affirmer que près de 70 % de la population de Raoua (estimée à 20 000 personnes) sont rentrés dans la ville », a poursuivi al-Akidi, précisant que « les habitants continuent de revenir ».

« Notre ville est aujourd'hui la plus sûre de la province, et aucune atteinte à la sécurité n'y a été constatée depuis la défaite de l'EIIS », a-t-il encore indiqué. « Les forces de la 28e brigade du commandement des opérations d'al-Jazeera sont chargées de la sécurité, aux côtés de la police locale et des combattants des tribus. »

« Les autorités en charge de la sécurité disposent de postes de contrôle et de caméras de surveillance pour suivre et prévenir toute infiltration ou toute activité terroriste », a-t-il ajouté.

L'EIIS compte encore quelques éléments qui se terrent dans le désert environnant, a-t-il ajouté, « mais ils ne sont pas en sécurité, car ils sont en permanence visés par les frappes aériennes menées par l'Irak et la coalition internationale ».

« Il y a un peu plus d'une semaine, une maison de repos y a été bombardée », a-t-il poursuivi.

Trois activistes qui y étaient retranchés ont été tués, « et les armes, les munitions et les ceintures d'explosifs qui étaient en leur possession ont été détruites ».

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