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Daraa secouée par la résistance contre le régime

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des graffitis dénonçant le président syrien Bachar el-Assad sur un mur de la province méridionale de Daraa. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Des graffitis dénonçant le président syrien Bachar el-Assad sur un mur de la province méridionale de Daraa. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Les tensions qui étaient sous-jacentes dans la province syrienne de Daraa, dans le sud du pays, entre les habitants et les forces du régime s'affichent désormais en pleine lumière après une série d'attaques contre les postes du régime montée par la Résistance populaire dans le sud autoproclamée, a expliqué un militant.

Des inconnus peignent des graffitis critiques envers le régime sur les murs des villes et des villages de Daraa, et brûlent les affiches du président syrien Bachar el-Assad, a expliqué à Diyaruna le militant Jumaa al-Masalma.

« La situation sur le terrain dans la province de Daraa ne ressemble en rien à l'image de la province que le régime s'efforce de présenter », a-t-il indiqué.

Alors que le régime tente de montrer que le calme et la sécurité règnent dans la province, et que les civils se sentent en sécurité à la suite des accords de réconciliation et de l'arrivée des forces du régime, « la réalité est bien différente », a-t-il précisé.

Des jeunes de Daraa font la queue pour régler leur situation conformément aux accords de réconciliation. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Des jeunes de Daraa font la queue pour régler leur situation conformément aux accords de réconciliation. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Le régime syrien a mis en place des postes de contrôle tels que celui-ci dans la ville de Daraa, dont les militants estiment qu'ils sont utilisés pour arrêter d'anciens opposants. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Le régime syrien a mis en place des postes de contrôle tels que celui-ci dans la ville de Daraa, dont les militants estiment qu'ils sont utilisés pour arrêter d'anciens opposants. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

La colère contre les forces du régime a atteint son paroxysme, a-t-il poursuivi, et la résistance populaire a accentué ses attaques contre elles, la plus récente visant une caserne militaire du régime dans la ville de Tafas, dans l'ouest de Daraa.

Ce groupe de la résistance a directement frappé le site et les soldats qui s'y trouvaient, a précisé à Diyaruna Suleiman al-Shaabi, porte-parole du mouvement de résistance populaire.

Il n'a pas été en mesure de fournir un décompte précis des pertes en raison du strict cordon de sécurité mis en place autour du site, mais a indiqué que les ambulances avaient effectué de nombreux trajets pour évacuer les blessés.

Rejet et réponse populaires

Durant les premières semaines de l'année, la résistance populaire a organisé plusieurs attaques contre des postes du régime dans Daraa, a indiqué al-Masalma.

Le rejet populaire du régime s'exprime également au travers des graffitis et des portraits incendiés du président, a-t-il ajouté, notamment à Dael, au nord de la capitale de la province, et à Nawa, dans l'ouest de la province rurale de Daraa.

Ces actions ont conduit les forces du régime et les agences de renseignement à se déployer en nombres supplémentaires pour tenter d'arrêter les individus responsables de ces actions, et les empêcher d'agir de manière permanente, a-t-il continué.

Les opérations conduites par ces forces ont permis l'arrestation de plusieurs jeunes, a-t-il encore ajouté, et de traquer d'anciens opposants au régime qui avaient été graciés en vertu des accords de réconciliation conclus avec le régime.

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