Samedi 5 janvier, les forces irakiennes ont lancé une opération à grande échelle pour chasser les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) de l'île d'al-Siniya du Tigre, dans le district de Baiji, dans la province de Salaheddine, a rapporté mardi un responsable militaire.
Travaillant de concert, des unités de la police locale, les forces de la mobilisation tribale et l'armée de l'air ont réussi à détruire plusieurs repaires de l'EIIS, a fait savoir le lieutenant général Jumaa Anad Saadoun al-Jabouri, commandant des opérations de Salaheddine.
Cette opération, qui a porté principalement sur l'île d'al-Siniya, dans la province de Salaheddine, au nord-ouest du pays, a été menée en réponse à des informations concernant les repaires de l'EIIS dans la région qui s'étend vers Ninive et l'Anbar, a-t-il précisé à Diyaruna.
Des « résultats significatifs » ont été obtenus, a rapporté al-Jabouri.
Les forces de sécurité ont détruit « sept maisons de repos de terroristes, neuf tunnels, une cache de véhicules et de nourriture, un entrepôt contenant des contenants et des barils de carburant, une citerne et une caravane », a-t-il fait savoir.
« Deux éléments de l'EIIS qui se cachaient dans un village abandonné de l'île ont été arrêtés », a-t-il ajouté.
Ces opérations ont confirmé la présence de « petits groupes de membres opérationnels de l'EIIS sur l'île, tous étant des éléments locaux échappant à la justice », a-t-il indiqué.
« Nos opérations continues visaient à neutraliser ces éléments et à détruire les repaires dans lesquels ils se terrent, et leurs capacités restantes dans le but de sécuriser entièrement l'île », a-t-il poursuivi.
« Aucun lieu sûr » pour les résidus de l'EIIS
Les forces de sécurité mènent régulièrement des opérations pour traquer et suivre les derniers éléments de l'EIIS sur l'île d'al-Siniya et dans les zones désertiques environnantes, en coordination avec le commandement des opérations de Ninive et d'autres commandements, a déclaré al-Jabouri.
« Il reste encore des ennemis dans le désert et les zones montagneuses, mais aucun lieu n'est sûr pour eux et ils sont traqués jour et nuit par nos forces », a-t-il ajouté.
Lors de chaque opération de sécurité, « nous neutralisons et arrêtons plusieurs d'entre eux, et nous déjouons toute tentative d'établir des sanctuaires secrets », a-t-il fait savoir.
Ces opérations ont rendu les villes de la province de Salaheddine « plus sûre qu'avant », a affirmé al-Jabouri.
« Nous avons fait de grands progrès et avons sécurisé de nombreuses zones reculées », a-t-il ajouté.
Parmi celles-ci se trouve Mutaybija, qui s'étend jusqu'aux provinces de Diyala et de Kirkouk, et qui a servi de refuge aux activistes en raison sa topographie très accidentée et de la densité de sa végétation, qui offrent beaucoup d'endroits où se cacher, a-t-il déclaré.
« Cette zone est aujourd'hui entièrement sécurisée, et il n'y a eu aucune indication d'activité terroriste depuis près de six mois », a rapporté al-Jabouri. « Nos plans nous permettent de maîtriser parfaitement la sécurité de la province. »