Les forces irakiennes ont arrêté cinq éléments de l'État islamique en Irak et en Syrie (EIIS) à al-Qaïm, ville frontalière de la province de l'Anbar, a fait savoir un responsable local mardi 18 décembre.
Les forces de sécurité mènent ponctuellement des opérations de recherche pour traquer les cellules de l'EIIS à al-Qaïm, a expliqué à Diyaruna l'adjoint au maire Ahmed Jidian al-Dulaimi.
« Dans le cadre de ces actions, les forces ont réussi au cours des derniers jours à arrêter et à révéler au grand jour une cellule terroriste dans la région d'al-Karabila », a-t-il rapporté.
Cette cellule était composée de cinq éléments de l'EIIS recherchés pour procès, dont une femme, a-t-il indiqué, précisant que les arrestations ont été faites en vertu de mandats émis par le tribunal.
« Les services de renseignements et de sécurité traquent les cellules dormantes de l'EIIS partout dans la ville, sans leur permettre de monter des plans ou de menacer la sécurité », a déclaré al-Dulaimi.
« Quant à la situation aux abords de la ville et à la frontière avec la Syrie, les choses sont très calmes », a-t-il poursuivi.
« D'importantes unités de l'armée et des tribus encerclent al-Qaim, et elles ont récemment bénéficié du renfort d'une brigade blindée dans le cadre des mesures augmentées pour protéger la frontière avec la Syrie », a-t-il ajouté.
Empêcher les infiltrations à la frontière
« Les opérations de sécurité à la frontière ne s'arrêtent pas », a affirmé al-Dulaimi, notant que les forces d'Irak et de la coalition s'attaquent aussi à des cibles de l'EIIS situées de l'autre côté de la frontière, sur le sol syrien.
Cela a « aidé à contenir les menaces terroristes potentielles hors de notre territoire », a-t-il déclaré, ajoutant « qu'il n'y a eu aucune infiltration » depuis l'autre côté de la frontière jusqu'à al-Qaïm.
L'EIIS « en est à ses derniers jours dans son dernier bastion dans l'est de la Syrie », a-t-il affirmé. « Les éléments restants de l'EIIS sont séparés et brisés, et leur présence dans le désert de l'Anbar occidental s'est dissipée ».
La sécurité améliorée à al-Qaïm a facilité le retour de près de 70 % de la population qui avait quitté la ville ces dernières années à cause de la présence de l'EIIS, a-t-il rapporté.
La plus récente vague de retours a eu lieu la semaine dernière, en provenance des camps de Bazbiz et d'Ameriyat al-Falloujah, et comptait 113 familles, pour un total de 528 personnes, a indiqué lundi le ministère des Déplacements et des Migrations.